Le nouveau directeur général de LFP Media va toucher le même salaire que son prédécesseur, Benjamin Morel. Et doit percevoir entre six mois et un an de salaire en cas de départ.
Mercredi, le conseil d'administration de la Ligue a validé la nomination de Nicolas de Tavernost comme directeur général de LFP Media, sa filiale commerciale. Au cours de cette réunion, la rémunération de l'ancien président du groupe M6 a été annoncée aux administrateurs de l'instance avant qu'ils se prononcent favorablement sur cette arrivée. Selon nos informations, « NDT » va percevoir le même salaire que son prédécesseur, Benjamin Morel, soit 600 000 euros annuels. Ce qui a fait dire aux dirigeants de la Ligue qu'il s'agit donc d'une opération blanche.
Au cours de ce conseil d'administration, les conditions d'un éventuel départ de Nicolas de Tavernost (74 ans) ont, elles aussi, été dévoilées. S'il quitte ses fonctions avant un an (sauf en cas de faute grave), il percevra la moitié d'une année de salaire en indemnité, soit 300 000 euros. S'il accomplit au moins un an comme DG de LFP Media, il recevra alors une année de salaire, soit 600 000 euros. Il s'agit des conditions qui existaient précédemment pour ce poste, comme pour d'autres d'ailleurs à la LFP.
À M6, un groupe qu'il a dirigé pendant plusieurs décennies, Nicolas de Tavernost percevait une rémunération annuelle fixe de 1 million d'euros, avec des bonus qui pouvaient faire grimper l'addition. Ce salaire à LFP Media, même s'il est très conséquent, est donc en deçà de son niveau précédent de revenus.
Une arrivée en temps de crise
Au cours de ce même conseil d'administration, les présidents de club ont accepté sans trop de problèmes cette rémunération attribuée au dirigeant historique de la 6, qui est par ailleurs vice-président de CMA Médias et vice-président du Conseil d'Administration de GL Events. En revanche, certains dirigeants, comme Jean-Pierre Caillot (Reims) ou Olivier Létang (Lille) ont une nouvelle fois regretté que les économies réalisées en cette période très difficile n'aient pas atteint les 40 millions d'euros souhaités.
Nicolas de Tavernost - il le sait - arrive en tout cas dans une période de crise aiguë, avec un conflit ouvert entre la LFP et DAZN. Le principal partenaire audiovisuel de la Ligue (8 matches de L1 sur 9 pour un montant annuel moyen de 375 M€, la dernière affiche étant sur beIN Sports) doit normalement verser une échéance de 70 millions d'euros le 30 avril. Pour l'heure, il n'est pas acquis que le diffuseur le fasse sans broncher. Il pourrait en effet choisir à nouveau le bras de fer, comme en janvier dernier, lorsqu'il n'avait payé que 35 millions d'euros, la moitié de sa facture, et avait mis l'autre moitié sous séquestre. Ce qui avait forcé la LFP à puiser dans ses réserves pour avancer l'argent aux clubs.