Le Stade Rennais, qui va enchaîner une cinquième saison consécutive en Coupe d’Europe souhaite attirer des joueurs d’expérience. Mais son statut de petit nouveau dans le grand monde ne lui permet pas encore de postuler sur tous les dossiers.
C’est l’une des difficultés dans l’évolution du Stade Rennais que l’on n’avait pas anticipée. Le club breton grandit, enchaîne les participations en Coupe d’Europe et, pour progresser encore, souhaite recruter des joueurs d’un calibre supérieur. C’est la suite logique de tout le travail entrepris, mais tout ne se passe pas encore comme espéré. « Le Stade Rennais est et va devenir un très grand club. Sauf qu’aujourd’hui, on a encore besoin de faire deux Coupes d’Europe, une Ligue des champions, une Ligue Europa, une Ligue des champions… D’alterner, pour être un peu plus reconnu », avance Florian Maurice.
Le directeur technique semble quelque peu démuni, alors que le SRFC n’a toujours annoncé aucune recrue, entre l’envie de trouver des joueurs au CV ronflant pour faire franchir un nouveau cap au club et la capacité réelle à entrer dans la danse pour leur signature. Il ajoute : « L’attractivité d’un club, elle se fait par rapport à son histoire. Le club a un palmarès intéressant, mais son histoire fait que depuis cinq ans il joue la Coupe d’Europe, donc forcément ça attire certains joueurs. Mais est-ce que ça attire suffisamment des joueurs qui pourraient faire passer le pallier plus rapidement ? Et c’est ça qui est délicat ».
Comprenez que Rennes est suffisamment grand pour certains, mais pas assez pour d’autres et l’échelle des valeurs est mouvante, selon les intéressés. Florian Maurice s’est déjà heurté à plusieurs refus, ce qui ne lui serait sans doute pas arrivé lorsqu’il travaillait à Lyon. Alors, il compose, comme il peut. « Je préfère un groupe comme je l’ai fait sur les deux derniers mercatos avec une équipe qui fonctionne et pas avec une ou deux individualités, car si ça ne fonctionne pas, on me le reprochera. » Entre vouloir et pouvoir, il existe parfois un monde d’écart.