Julien Stéphan, le coach du Stade Rennais a réagi au tirage au sort de la Ligue des Champions qui voit Rennes hériter de la poule E avec Chelsea, Séville et Krasnodar.
Comment avez-vous vécu ce tirage au sort de Ligue des champions ?
On l’a vécu ensemble avec les joueurs et le staff, on était réunis dans la salle de restauration de la Piverdière, devant la télé. Il y a eu énormément de joie quand on a vu Séville et Chelsea, avec la capacité d’accueillir ces deux grosses équipes européennes au Roazhon Park. En plus, dans ces clubs, il y a deux joueurs qui connaissent très bien le nôtre, Édouard (Mendy, Chelsea) et Joris (Gnagnon, Séville). Et puis il y a une troisième équipe, Krasnodar, habituée des joutes en Europa League, un adversaire aussi de très bonne facture.
C’est un groupe dans lequel le Stade Rennais pourra exister, au moins pour la troisième place.
Je pense sincèrement que les trois autres clubs doivent se dire que leur objectif est de prendre six points contre le Stade Rennais. Nous, il faudra qu’on aille voler un maximum de points, en tout cas qu’on les empêche de prendre six points contre nous. Il y a deux grands favoris logiques et légitimes dans cette poule, c’est Séville et puis Chelsea. Après, il faudra qu’on lutte avec Krasnodar. Mais on va attendre le calendrier, l’ordre des matches est aussi important. En tout cas, il y a la volonté de montrer qu’on n’est pas là par hasard et l’ambition de faire de très bons matches de foot. Et puis aussi la possibilité d’apprendre dans la plus belle des compétitions européennes.
Quelle est votre hiérarchie entre Séville et Chelsea ?
J’ai du mal à hiérarchiser aujourd’hui. Chelsea a fait un recrutement XXL. Ce qu’on ne mesure pas, c’est le temps que ça va prendre, mais quand ce sera le cas, ce sera très fort vu les joueurs qui composent cet effectif et le nombre de joueurs de qualité. Et puis Séville, c’est l’intensité, la qualité technique, le dernier vainqueur de l’Europa League… C’est une équipe capable de faire souffrir par périodes le Bayern Munich en finale de la Supercoupe d’Europe. Ce n’est peut-être pas aussi ronflant que certains grands clubs européens, mais c’est extrêmement fort. La valeur de Séville est peut-être sous-cotée. Vraiment, Séville c’est très fort.
Aviez-vous évoqué des retrouvailles si rapides avec Mendy ?
Oui (sourire). Quand on s’est dit au revoir tous les deux, on s’est dit à très vite en phase de groupes de la Ligue des champions. On s’est tout de suite envoyé le même message après le tirage, en nous disant que c’était écrit.
Séville aussi. Vous étirez le lien naissant entre la capitale andalouse et le Stade Rennais…
Il y a une forme de destin. Ce sera un retour dans une ville où cela nous avait souri quand on y a éliminé le Betis. Mais on ira dans un autre contexte, contre un autre adversaire. Puis c’est vrai que leur parcours en Europa League nous a qualifiés directement pour la phase de poules de Ligue des champions donc on est heureux de les retrouver. Mais on ira aussi en étant le Petit Poucet de cette poule.
Krasnodar, vous connaissez ?
Oui, il y a Cabella et aussi Wanderson. On l’a suivi il y a deux ans. Il y a des éléments de qualité. C’est une équipe qui joue au foot, avec de bonnes idées sur le jeu.