Benjamin Bourigeaud a franchi la barre des 200 matches disputés avec le Stade Rennais samedi dernier à Lens. Adrien Hunou, son grand pote qui a quitté le club l’année dernière, lui rend hommage pour Ouest-France.
Adrien Hunou et Benjamin Bourigeaud ont formé le duo « Tic et Tac » pendant plusieurs saisons au Stade Rennais. Au moment où Benjamin Bourigeaud vient de franchir la barre des 200 matches joués avec les Rouge et Noir, Adrien Hunou, qui s’est arrêté à 160, lui rend hommage.
Que représente cette barre des 200 matches pour Benjamin Bourigeaud ?
Je trouve que c’est logique. Pour connaître Bourige depuis pas mal d’années, c’est quelqu’un qui est très ambitieux, qui est marqué par les clubs où il passe. C’est un mec de club, en fait, il donnera toujours tout pour son club. Avoir cette fidélité de nos jours, c’est très rare, parce qu’on sait à quel point les mercatos s’enchaînent. Ce n’est pas donné à tout le monde d’avoir cette fidélité et c’est tout à son honneur de s’inscrire dans la durée à Rennes.
Il le fait sur une période dorée du club, avec une concurrence extrême.
Oui, pour avoir côtoyé les mêmes coaches que lui à Rennes, c’était à chaque fois : « Bourige, on s’appuie sur lui, que ce soit sur ou en dehors du terrain ». Avoir cette continuité, ce n’est pas donné à tout le monde parce que le Stade Rennais grandit, a des objectifs très hauts, vise la Coupe d’Europe. Quand on voit le dernier mercato, où le club a beaucoup investi, ce n’est pas évident de répondre présent. Mais c’est totalement mérité pour lui.
« Il ne compte pas s’arrêter là »
Il est l’un des chouchous du public. Comment expliquez-vous cet amour avec les supporters ?
On est un peu pareil avec Bourige. Déjà, sur le terrain, on va tout donner, de la première à la dernière minute. Même si on est un peu moins bien. Pour en avoir discuté avec lui, on a cet amour pour le maillot. On a aussi vécu dans cette ville de Rennes, en partageant avec les supporters… Forcément, on s’imprègne un peu plus de ce que le club veut véhiculer comme valeurs et sur le terrain, on se dépasse.
Il y a eu des épisodes marquants : la fête après la victoire en Coupe de France, le surnom « Tic et Tac »… L’humain le rapproche du public.
Oui. Après, je ne dis pas que ceux qui ne vivent pas la ville de Rennes ne vont pas réussir. Mais c’est sûr que des anecdotes comme la Coupe, « Tic et Tac », se retrouver en ville et échanger avec des supporters… Cela crée un lien. Mais avant tout, ce sont ses performances qui font qu’il mérite ses 200 matches.
Ce qui rend l’aventure encore plus belle, c’est cette année 2019.
Complètement. Des étapes comme ça nous lient, on s’est inscrit dans la répétition des Coupes d’Europe. Bourige en a fait grandement partie et je pense que c’est important pour un club d’avoir des joueurs fidèles comme lui, pour l’amener dans cette continuité le plus haut possible.
Ces 200 matches, ça compte pour lui ?
Bien sûr, je le connais dans la vie de tous les jours. Il est fidèle avec ses amis, sa famille… Pour en avoir discuté avec lui, pour l’avoir félicité, il était content et ému. Et il ne compte pas s’arrêter là, parce que la saison est encore loin d’être finie.
Que lui avez-vous dit ?
Félicitations, j’attends maintenant ta prolongation, parce qu’il ne te reste plus qu’un an de contrat ! Continue de nous régaler au Stade Rennais ! Il a rigolé, mais il verra bien où l’avenir le mène. Une carrière passe vite, il faut savoir l’optimiser, mais je ne me fais pas de souci pour lui quant à ses choix futurs.