Avec l’attribution des droits TV au groupe DAZN et BeIn Sports, il faut s’attendre à une recrudescence des demandes d’abonnement à l’IPTV.
Depuis dimanche soir, on connait les plateformes qui diffuseront la nouvelle saison de Ligue 1 sur la période 2024-2029. Moyennant une somme de 500M€, le groupe DAZN et celui de BeIn Sports ont récupéré les droits TV du championnat français. Mais ces deux médias pourraient faire face à un rival qui ne se bat pas à la loyale, à savoir l’IPTV.
La somme qu’ils ont versée n’a pas vraiment satisfait les acteurs du championnat, et en particulier les présidents des clubs. Ces derniers espéraient en récupérer beaucoup plus pour pouvoir améliorer leur situation financière. Au lieu de cela, ils vont devoir se partager des miettes et sans aucune véritable perspective sur l’avenir.
Les fournisseurs d’IPTV s’en frottent les mains
Les clubs ne sont pas contents et les amateurs du championnat ne le sont pas beaucoup plus. Et pour cause ; les prix proposés pour un abonnement sont mirifiques. Pour pouvoir regarder un mois de compétition sans engagement et en excluant le match réservé à BeIn Sports, il faudra payer 40 euros par mois (DAZN). Et si c’est pour un abonnement d’un mois alors le montant baisse à 34 euros/mois. Du jamais vu !
Cette situation est problématique, mais elle est profitable à un camp. Ceux qui commercialisent les différentes offres IPTV. En effet, ces derniers se frottent les mains à l’idée de pouvoir récupérer encore plus de clients à l’entrée. Et on ne peut qu’imaginer que ça soit le cas. Malgré toutes les mesures prises par l’ARCOM et les campagnes de sensibilisation contre le piratage audiovisuel, un afflux de demandes est inévitable. Il faut dire qu’avec le pouvoir d’achat qui baisse constamment dans les ménages français, il parait compréhensible de vouloir opter pour une option à 90€ annuels avec toutes les chaines du monde, plutôt que d’en débourser 500 euros par an pour un seul diffuseur.
Le football français va droit dans le mur
Il y a quelques jours, Pablo Longoria s’est plaint de ce fléau qu’est l’IPTV, en insistant sur le fait qu’il pénalise considérablement les clubs professionnels. Mais il serait peut-être judicieux de prendre le problème à l’envers et se demander si les dirigeants du football français n’encouragent pas ce genre de dérives en ayant les yeux plus gros que le ventre.