Titulaire depuis onze matchs, l’ex-Angevin Baptiste Santamaria s’est imposé en puissance dans le milieu pourtant techniquement exigeant de Genesio.
Arrivé cet été en provenance de Fribourg, puis devancé par Jonas Martin dans la hiérarchie, Baptiste Santamaria a su profiter des blessures de Tait et Majer (adducteurs) pour faire sa place. Et, aujourd’hui, il fait figure de patron des tâches obscures au cœur du jeu.
« Je me sens bien, j’ai des automatismes avec les partenaires, je suis vraiment content. En plus, on a les résultats qui suivent », confiait-il après le succès contre Angers (2-0, 6 mars).
Le pourquoi de ce renouveau ? « J’ai besoin de compétition, j’ai besoin d’enchaîner pour être bien. J’ai cette opportunité-là, aujourd’hui. J’enchaîne, donc à moi de continuer à être performant », poursuivait-il. Et ce, alors que ses apparitions étaient plutôt anonymes jusqu’alors. L’ex-acteur de Bundesliga (30 matchs, 1 but, 2 passes en 2020/21) n’avait pas encore justifié les 14 M€ posés par la direction rennaise pour s’offrir ses services.
Devenu inamovible
Depuis le 2 janvier, Santamaria est titulaire. Soit onze matchs de rang. Et son abattage pour le collectif est réel et son implication se traduit aussi offensivement. Son pressing sur le quatrième but à Montpellier (4-2) est remarquable d’abnégation. Son but, dimanche à Lyon (4-2), montre à quel point il a pris confiance.
« J’ai bien aimé, dans ce domaine-là, en faisant des choses très simples », avouait, après Angers, Bruno Genesio, interrogé sur le choix d’utiliser aussi des récupérateurs pour dépanner comme créateur, par la force des remises en forme de Tait et Majer.
Les retours de deux éléments à la base du jeu offensif rennais ne semblent pas remettre en cause le côté désormais inamovible de Santamaria. Sa douzième titularisation de suite est acquise, jeudi, en 8e de finale retour de Ligue Europa Conférence face à Leicester.
Sous contrat jusqu’en 2025, il possède également cette carte dans son jeu pour s’imposer face à Jonas Martin, lequel sait déjà que son avenir s’écrit loin de Rennes, à l’issue de son bail expirant le 30 juin.