Désireux de quitter l’OL au mercato, Jeff Reine-Adélaïde (22 ans) pourrait très bientôt rebondir du côté du Stade Rennais. Les discussions se poursuivent entre les différentes parties.
L’opération dégraissage se poursuit en bonne et bue forme à l’OL. Le prochain joueur partant devrait se nommer Bertrand Traoré, proche de s’engager à Aston Villa contre un chèque d’environ 18 millions d’euros.
Traoré ne devrait pas être le seul toutefois à s’en aller : le Stade Rennais s’est rapproché de l’OL pour Jeff Reine-Adélaïde. Selon L’Équipe du jour, la première offre n’a pas satisfait les dirigeants olympiens mais le fil n’est pas rompu. L’international espoirs (22 ans), qui espère évoluer dans l’axe, se projette déjà à Rennes…
"Sa situation à Lyon ne lui plaît plus et il avait déjà annoncé ouvertement son désir de quitter le club, rappelle le quotidien sportif. Et comme l’OL a besoin de liquidités et de réduire un effectif pléthorique..." Pour rappel, les Gones se penchent sur le profil du jeune ailier de Penarol Facundo Pellistri (18 ans) pour le remplacer.
A 34 ans, Yoann Gourcuff n’a pas officiellement mis un terme à sa carrière. Mais l’international français (31 sélections) a complètement disparu des radars. La faute à des blessures qui ont gâché ses années au plus haut niveau.
Le 20 octobre 2018 reste sa dernière apparition sur un terrain de football sous le maillot de Dijon. Ce jour-là, il avait joué les 30 dernières minutes du match contre Lille et terminé la rencontre touché à la cuisse gauche… Une énième rechute. Sûrement celle de trop. Le modeste club bourguignon lui avait pourtant tendu la main pour mettre ses qualités techniques au service du collectif et lui offrir une chance de retrouver le plaisir ainsi que ses sensations. En vain.
Ce nouvelle (dernier ?) épisode est venu renforcer le sentiment de gâchis d’une carrière qui n’a finalement pas embrassé le destin qui lui était prédit. Une carrière coupée en deux avec des débuts prometteurs à Rennes avant de prendre la direction à seulement 20 ans de l’AC Milan, où les médias italiens voyaient en lui le nouveau Zinédine Zidane. Malgré quelques performances intéressantes, le milieu de terrain n’est pas parvenu à se faire sa place au milieu des Kakà, Clarence Seedorf, Andrea Pirlo, Gennaro Gattuso ou encore Ronaldinho.
A sa demande, il est prêté à Bordeaux en 2008. Et en Gironde, c’est l’explosion. Sous les ordres de Laurent Blanc, il a été l’un des grands artisans du doublé Champion de France-Coupe de la Ligue réalisé pour le club bordelais en 2009. La saison suivante, alors que Bordeaux l’a recruté définitivement, il a été contrarié par des blessures qui l’ont empêché de donner la pleine mesure de son talent.
Et l’été 2010 a marqué un tournant entre la Coupe du monde en Afrique et la triste affaire de Knysna venue s’ajouter à ses supposées tensions avec Franck Ribéry, puis son transfert mouvementé à Lyon. Yoann Gourcuff n’en est pas sorti indemne et une longue descente aux enfers a commencé pour lui entre blessures et rechutes auxquelles sont venues s’ajouter les moqueries sur sa fragilité physique.
Après cinq saisons à l’OL, où il a passé une bonne partie de son temps à l’infirmerie, il est retourné à Rennes, mais le retour dans son club formateur a également été émaillé par une accumulation de pépins physiques qui n’ont cessé de lui pourrir la vie. Ce sera encore le cas à Dijon qu'il a rejoint à l'été 2018. En Bourgogne, il n’a joué que huit matchs avant de partir six mois seulement après son arrivée et de prendre la direction de sa Bretagne natale.
Mariage avec Karine Ferri
Près de Lorient, Yoann Gourcuff s’est remis au tennis. Avec brio. A l’automne dernier, le quotidien Ouest-France avait relaté ses performances avec le club du TC Lamor-Plage dans le Morbihan. Et il n’est pas étonnant de le voir briller raquette à la main. Dans sa jeunesse, Gourcuff était l’un des grands espoirs du tennis breton. En 1998, il avait même participé à l’Open super 12 d’Auray, remporté par Rafael Nadal. Il a d’ailleurs longtemps hésité entre la petite balle jaune et le football avant de finalement opter pour les crampons.
D’un point de vue professionnel, certains lui ont prêté une reconversion comme agent immobilier. Une rumeur démentie par sa femme Karine Ferri, qu’il a épousée en juin 2019 dans le Var. «A titre informatif, Yoann ne se lance pas dans l’immobilier, c’est une fois de plus une information erronée. Au passage, Stéphane Plaza le fait mieux que personne et on l’embrasse», avait confié la présentatrice télé.
Et en attendant de trouver un projet susceptible de l’intéresser, Yoann Gourcuff joue les papas poules avec ses deux enfants âgés de 4 et bientôt 2 ans. Le bonheur autrement.
Après un protocole assoupli au niveau terrain, la suite à venir au niveau des tribunes ?
Fini les 4 cas positifs synonymes de report du match.
La LFP vient de voter une nouvelle règle. Chaque club devra fournir une liste de 30 joueurs. Si parmi eux au moins 20 sont testés négatifs la veille du match, la rencontre aura bien lieu.
Reste à valider ce protocole par les services de l'État.
Le troisième maillot du Stade Rennais a été dévoilé, ce vendredi 28 août 2020, sur le site internet du club. Rendant hommage, une nouvelle fois, à la culture rennaise, il sera disponible dès demain.
Après avoir présenté le maillot domicile, qui rend hommage au mosaïste Odorico, et extérieur, qui à travers ses couleurs représente la culture bretonne, le Stade Rennais et Puma ont dévoilé, ce vendredi 28 août 2020, son maillot Third.
Cette nouvelle tunique « célébrera la première participation du club breton aux phases de groupe de la Ligue des Champions. Après treize années de collaboration, PUMA est fier d’accompagner le Stade Rennais F.C. dans ce nouveau défi historique », précise le communiqué du club, publié ce matin. L’évènement a aussi été annoncé sur les réseaux sociaux du club.
Toujours dans ce souci de rendre hommage à la culture rennaise, l’équipementier s’est inspiré du style urbain de la capitale bretonne. « Le troisième maillot met en lumière son énergie et son atmosphère. Le nouveau kit est composé´ d’un maillot noir dote´ de motifs forts et avant-gardistes. Les manches noires apportent du relief et font ressortir l’ensemble du design. Avec cette nouvelle tenue qui allie tradition en reprenant le noir identitaire du club et originalité avec des motifs engagés, le Stade Rennais F.C est prêt à` repousser ses limites. »
Ce nouveau maillot sera disponible dès demain, samedi 29 août 2020, dans les boutiques de la gare et du Rohazon Park, ainsi que sur la boutique en ligne du club.
Le sprinteur de record du monde et huit fois médaillé d'or olympique, Usain Bolt, a été testé positif au coronavirus et s'auto-isole chez lui en Jamaïque après avoir célébré la semaine dernière son 34e anniversaire avec une grosse bash sans masque.
Le ministère de la Santé jamaïcain a confirmé lundi soir que Bolt, qui détient des records du monde sur les 100m et 200m, avait été testé positif après avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux vers midi disant qu'il attendait de recevoir ses résultats.
"Juste pour être en sécurité, je me suis mis en quarantaine et je me suis contenté de prendre les choses tranquilles", a déclaré Bolt dans le message qu'il semblait s'être enregistré pendant qu'il était couché dans son lit. Il a été publié avec la légende «Restez en sécurité mon ppl.»
Le seul sprinter à avoir remporté les médailles d'or du 100 m et du 200 m lors de trois Jeux olympiques consécutifs (2008, 2012 et 2016) a déclaré qu'il ne présentait aucun symptôme du COVID-19, la maladie respiratoire causée par le nouveau coronavirus.
Bolt a déclaré qu'il avait passé le test samedi, le lendemain de son anniversaire lors d'une fête où les fêtards dansaient sur le tube «Lockdown» du chanteur de reggae jamaïcain Koffee.
«Le meilleur anniversaire de tous les temps», a écrit Bolt, qui a pris sa retraite de l'athlétisme en 2017, sur Instagram, en publiant une photo de lui-même tenant sa fille, Olympia, née en mai.
Le Stade Rennais a annoncé la suspicion de nouveaux cas positifs au coronavrius ce lundi soir. Nicolas Holveck, le président rennais, a confirmé les tests positifs au micro de la chaîne Téléfoot. "On a fait un autre test hier (lundi) matin pour avoir plus de sécurité et, malheureusement, trois nouveaux joueurs ont été testés positifs", a-t-il annoncé.
Le club breton doit affronter Montpellier ce samedi mais avec trois cas positifs, la rencontre pourrait être reportée. "On est dans une situation un peu particulière, une situation d'attente. Pour l'instant, le match a lieu mais la situation peut évoluer au cours de la semaine", a expliqué le dirigeant.
Trans. : Transfert | R.P. : Retour de prêt | F.C. : Fin de contrat | P. : Prêt | Ret. : Retraite | 1e CP : Premier contrat pro | E. : Echange | Es. : Essai | I. : Inconnu
SRFC - Transferts officiels | |||||
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Date | Poste |
Arrivées |
Départs |
Montant | Etat |
DE | Lens L. BADE | 20M € | Trans. | ||
DE | H. DALBERT Milan | R.P. | |||
ATT | J. SIEBATCHEU Bern | Trans. | |||
DE | Brest L. BRASSIER | R.P. | |||
DE | Antwerp J. GELIN | R.P. | |||
DE | Dijon S. BOEY | R.P. | |||
DE | Bastia L. ASSIGNON | R.P. | |||
DE | D. DA SILVA Lyon | 25M € | F.C. | ||
GA | Dijon A. GOMIS | 15M € | Trans. | ||
GA | E. MENDY Chelsea | 25M € | Trans. | ||
MIL | Amiens S. GUIRASSY | 15M € | Trans. | ||
DÉ | Dijon N. AGUERD | 5M € | Trans. | ||
MIL | R. GUITANE Maritimo | R.P. | |||
ATT | M. GÜÇLÜ Valenciennes | R.P. | |||
ATT | J. TELL Clermont | R.P. | |||
MIL | Olympique Lyonnais M. TERRIER | 12M € | Trans. | ||
ATT | Lorient A. LAURIENTÉ | Trans. | |||
DÉ | Avranches N. DIALLO | Trans. | |||
DÉ | Valenciennes L.BRASSIER | Trans. | |||
DÉ | J. MOREL Lorient | R.P. | |||
DÉ | S. DOUMBIA Angers | Trans. |
Didier Quillot, le directeur général de la Ligue, s'est exprimé à l'issue de la 1ère journée de L1 sur les mesures mises en place autour de la reprise du championnat. Il souhaite les assouplir.
La Ligue 1 a repris ce week-end, avec sept matchs au lieu de dix et dans des stades qui sonnaient creux. Des débuts un peu tristes, qui ont donné le coup d'envoi d'une saison 2020-2021 très particulière. Et si le football français a été le premier à accueillir du public dans les stades, dès la fin juillet avec les finales des coupes nationales, la LFP espère désormais pouvoir dépasser la jauge des 5 000 spectateurs.
Les préfectures peuvent donner des dérogations aux clubs pour faire rentrer davantage de public dans leurs stades, mais aucune n'a encore été accordée. "Aujourd'hui, le gouvernement a fixé la jauge à 5 000, avec des dérogations possibles par les préfets. Nous souhaitons pouvoir accueillir plus de 5 000 personnes dans nos stades", a clamé Didier Quillot, le directeur général de la Ligue, sur les ondes de RTL. "Nos clubs travaillent, ils respectent le protocole sanitaire qui a été établi. Je demande aux pouvoirs publics et aux préfets en particulier de savoir donner des dérogations."
Quillot veut aussi limiter les reports
Les motivations de la Ligue sont financières ; accueillir davantage de public permettrait aux clubs de limiter le manque à gagner en billetterie. Toujours sur le même aspect, un autre objectif a été identifié : éviter les reports de matchs liés aux infections au covid-19, qui pourraient entraîner de nouveaux démêlés avec les diffuseurs. Le match d'ouverture entre Marseille et St-Etienne, qui devait se jouer vendredi, a été reporté après la détection de quatre cas au sein de l'effectif olympien (Montpellier-Lyon et PSG-Metz ont également été reportés en raison du final 8 de la C1).
"S'il y a des reports de matches, c'est notre calendrier très contraint, très congestionné qui est en difficulté", a poursuivi Quillot, qui réclame un assouplissement du protocole médical dans les clubs. "Notre objectif absolu est de jouer les 380 matches de Ligue 1 et de Ligue 2 cette saison. On veut un assouplissement, quelque chose qui s'inspire du protocole de l'UEFA mis en place pour le Final 8 de la Ligue des champions." A l'arrêt pendant plus de quatre mois, le football français aura attendu la 1ère journée de Ligue 1 pour se préoccuper de ses conditions de reprise. Mieux vaut tard que jamais.
Déjà confronté à un cas de coronavirus en fin de semaine dernière, le Stade Rennais vient d'annoncer, ce lundi soir via un communiqué, avoir placé trois joueurs de l'effectif professionnel à l'isolement ainsi qu'en quatorzaine après de nouveaux tests réalisés ce jour. Le club breton précise que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a été prévenue de ces nouveaux cas.
Par précaution et application du protocole sanitaire, le staff technique des Rouge-et-Noir va également adapter ses séances d’entraînement en privilégiant le travail en groupes restreints, et ce jusqu'à nouvel ordre. Pour rappel, le Stade Rennais doit accueillir le Montpellier Hérault Sport Club samedi après-midi (17 heures, Roazhon Park) pour le compte de la 2ème journée de Ligue 1.
Annoncé tout proche du Stade Rennais FC ces derniers jours, Islam Slimani, attaquant de Leicester City, devrait finalement attendre avant d’être fixé sur son avenir cet été.
Le Stade Rennais FC veut renforcer son secteur offensif. Si plusieurs pistes ont été évoquées, le dossier Islam Slimani semblait le plus chaud de ces derniers jours. Après un prêt concluant à l’AS Monaco la saison dernière (9 buts et 8 passes décisives), l’international algérien est retourné à Leicester City, son club propriétaire. Mais les Foxes n’ont pas l’intention de le garder, de quoi donner de l'espoir au SRFC qui avait été annoncé tout proche de le recruter. Sauf que le joueur de 32 ans ne partira pas à moins de 8 millions d’euros, une somme que le Stade Rennais FC n’aurait toujours pas proposée. « Jusqu’à présent, Rennes n’a formulé aucune offre pour l’Algérien », assure France Football. Les recruteurs du SRFC sont toutefois attirés par le profil du Fennec. « Le club breton devrait prochainement se positionner un peu plus clairement », croit savoir la même source. Un intérêt partagé par Islam Slimani, selon les dernières informations.
Leicester City veut faire monter les enchères
Mais l’intérêt du Stade Rennais FC ne semble pas cadrer avec la vision de Leicester City sur ce dossier. Les Foxes n'ont pas l'intention de retenir l'ex-sociétaire du Sporting Portugal. Ils n'attendraient qu'une offre à la hauteur de leurs attentes avant de le libérer. En effet, l’hebdomadaire sportif soupçonne Leicester de vouloir "jouer la montre avec l’ouverture des autres marchés" des transferts. L’idée principale des dirigeants serait de vendre l’Algérien au plus offrant. Un plan qui pourrait toutefois être mis à mal par Islam Slimani lui-même. L'ancien Monégasque se refuserait pour l'heure aux championnats exotiques (Chine, Golfe, MLS…) d’où peuvent provenir les meilleures offres.
Alors que les maillots réplicas ont été imaginés avec 100 designs différents, les maillots portés par les joueurs sont identiques et sur un même graphisme.
Quelques heures seulement après avoir dévoilé le nouveau maillot extérieur du Stade Rennais, les joueurs du club breton sont entrés sur la pelouse du Stade Pierre Mauroy avec la nouvelle tunique. Mais si l’on retrouve ce mélange de blanc et de noir qui rappelle les couleurs du Gwenn ha du, le drapeau breton, c’est un maillot différent de celui que porteront les supporters qui s’est retrouvé sur les épaules des joueurs. Une histoire de règlement bien sûr.
Outre le Stade de Reims qui a du imaginer en express un quatrième maillot afin d’être en accord avec le maillot utilisé par l’AS Monaco, le Stade Rennais s’est donc lui aussi démarqué par son maillot lors de la première journée de la Ligue 1 Uber Eats 2020-2021. Pour tout comprendre, il est important de savoir que le maillot « réplica » (celui le plus vendu dans le commerce) qui a été dévoilé présente la particularité d’offrir près de 100 designs différents. Imaginée au travers de plusieurs bandes conçues avec des motifs géométriques, la tenue offre un placement aléatoire des bandes afin de célébrer la diversité.
Et c’est là que le règlement de la Ligue de Football Professionnel intervient puisque les joueurs de champs doivent tout simplement utiliser exactement le même maillot. Pour les pros, Puma a donc du imaginer un maillot différent qui arbore un seul et même design et avec des nuances de gris beaucoup plus pâle que sur le maillot réplica. Reste à savoir si les joueurs auront toujours le même maillot où si Puma surfera sur l’idée globale pour intégrer plusieurs template.
Mardi dernier, Mediapro annonçait la création de sa nouvelle chaîne "Telefoot" en partenariat avec TF1, et confirmait par la même occasion que le prix de l’abonnement serait de 25 euros par mois. Un montant qui fait réagir alors que le diffuseur ne pourra retransmettre, la saison prochaine, que les rencontres de Ligue 1 (et un multiplex Ligue 2). Conséquence ? Les amateurs de football devront accumuler plusieurs abonnements pour regarder différentes compétitions. Dans ce contexte, le risque de voir le piratage se développer est grand et pourrait remettre en cause les ambitions de Mediapro en France.
Le patron de Mediapro est-il trop ambitieux ? Lors de l’annonce du partenariat avec TF1 mardi dernier pour la création de la nouvelle chaîne Telefoot, qui retransmettra dorénavant huit matches de Ligue 1 par journée, Jaume Roures a rappelé que le prix de l’abonnement serait de 25 euros par mois. Un prix déjà évoqué à plusieurs reprises il y a quelques mois et il y a deux ans, alors que Mediapro venait tout juste d’acquérir les droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2020-2024 pour 780 millions d’euros annuels. "25 euros par mois, c’est un prix bon marché pour accéder à la Ligue 1, a une nouvelle fois affirmé Jaume Roures la semaine dernière. C’est en accord avec les droits télé payés à la Ligue de football professionnel."
Pourtant, ce montant de 25 euros n’est pas sans crisper les amateurs de football, alors que Mediapro a affiché l’ambition d’obtenir 3,5 millions d’abonnés. Pour suivre l’ensemble des compétitions européennes, les passionnés de ballon rond devront désormais s’abonner à Telefoot pour la Ligue 1, RMC Sport pour la Ligue des champions, la Ligue Europa et une partie de la Premier League, Canal+ pour deux matches de Ligue 1 par journée et la Premier League, et beIN Sports pour les autres grands championnats étrangers et la Ligue 2. "Le prix à payer par mois en France pour l’amateur de football qui veut tout voir est le plus cher en Europe avec l’Angleterre", souligne Pierre Maes, auteur du livre Le business des droits TV du foot (éditions FYP).
"25 euros juste pour la Ligue 1, c'est complètement fou !"
Une accumulation d’abonnements et de sous à débourser chaque mois qui ne convient plus à Cyril, technicien en télécom et habitué des chaînes sportives : "En 2020, avec tous les abonnements de sport, plus Netflix ou autres… Ce n’est pas gérable, on ne peut plus suivre !" Avant de poursuivre : "De toute façon, je vais passer à l’IPTV". Après le streaming en ligne, qui permet aux non-abonnés de suivre de manière instable les rencontres sportives avec un léger retard, l’IPTV (Internet Protocol TV) explose depuis quelques années. Une nouvelle forme de piratage plus performante et adaptée au goût du jour : avec un boîtier ou une télévision connectée, le tour est joué et la personne qui en bénéficie peut jongler entre plus de 3 000 chaînes du monde entier. Avec un accès à toutes les chaînes de sport françaises.
L'IPTV, nouvel ennemi des chaînes de sport
Une pratique illégale, qui peut coûter aux personnes qui l’utilisent deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. "Mais on sait que ce sont principalement les fournisseurs qui se font condamner", assure Cyril. C’est pourquoi ces fournisseurs font payer un abonnement, généralement entre 50 et 100 euros par an, pour ce service. "Je préfère largement passer sur l’IPTV et payer 50 euros par an que payer 70 euros ou plus par mois pour toutes les chaînes", assure Jérémy, qui a déjà testé l’IPTV pendant une journée en janvier dernier. Car les fournisseurs proposent des offres de test allant d’une journée à quinze jours avant la souscription officielle à ce service qui propose une qualité d’image quasiment irréprochable et une stabilité bien loin du streaming en ligne standard. "Aujourd’hui, c’est très confort de regarder du football en piratant", souligne Pierre Maes.
Avec l’arrivée de Mediapro sur le marché français, et cet abonnement à 25 euros que beaucoup jugent excessif, la crainte est grande de voir le streaming en ligne et surtout les abonnements à l’IPTV augmenter de manière exponentielle. En mai 2019, un rapport d’Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) précisait que 5% des internautes auraient recours à cette pratique illégale (entre 2,5 et 3 millions de personnes) en France et que les souscriptions à l’IPTV avaient explosé à l’été 2018, au moment de la Coupe du monde et surtout du passage de la Ligue des champions et de la Ligue Europa sur RMC Sport. "Ce qu’on a vécu en 2018 avec RMC Sport a de fortes chances de se répéter, explique Pierre Maes. Comme en Suisse où ils ont constaté une augmentation de l’IPTV suite à la disparition de la retransmission en clair de la Ligue des champions. Les gens ne sont pas prêts à payer un abonnement supplémentaire ou un abonnement tout court".
"Certains investissent plus d'argent dans leur fête de Noël que dans la lutte contre le piratage"
Selon le rapport d’Hadopi de 2019, alors que les souscriptions à l’IPTV se faisaient principalement par le bouche-à-oreille jusque-là, de plus en plus de personnes parviennent à accéder à ce service illégal en autonomie. "C’est normal que ça se développe, juge Cyril qui constate à son travail que de plus en plus de personnes ont recours à l’IPTV. 25 euros juste pour la Ligue 1, c’est complètement fou !". Des négociations auraient lieu selon L’Équipe entre Mediapro et Altice pour que la chaîne Telefoot obtienne quelques matches de Ligue des champions la saison prochaine. Et le prix de l’abonnement à la nouvelle chaîne pourrait varier en fonction de la distribution par les opérateurs (Free, Orange, SFR…), qui n'a pas encore été précisée par Mediapro.
Le nouveau projet de loi audiovisuel luttera contre le piratage des rencontres de sport
"Ça ne changera rien pour moi, je vais passer à l’IPTV dès le mois d’août, c’est sûr", tranche Jérémy. Pour les diffuseurs, l’impact pourrait être important, car en cas de souscription à l’IPTV, les amateurs de ballon rond pourraient se désabonner des autres chaînes. Un risque bien enregistré par Yousef Al-Obaidly, patron de beIN Media Group. "La bulle glorieuse des droits TV est sur le point d’éclater, avertissait-il en octobre dernier lors d’un congrès à Londres. Si rien n’est fait contre le piratage, il y aura une réduction importante de la valeur des droits télévisés". Le plan social annoncé la semaine dernière par le groupe beIN fait notamment état de la "spirale du piratage" pour justifier le départ d’une vingtaine de journalistes.
07/08/1998: L'effectif professionnel du Stade Rennais FC est présenté aux abonnés dans l'enceinte du Stade de la Route de Lorient. Cette présentation est assurée par un supporter Rennais de toujours: Eric Besnard.
Nouvelle illustration du foot casino, ce groupe audiovisuel espagnol a acheté une fortune les droits de retransmission télé du championnat de foot français. Un pari audacieux alors que la chaîne Téléfoot est lancée ce vendredi 21 août.
C’est peu de dire que la nouvelle a surpris. Le 2 juin dernier, Jaume Roures, le patron de Mediapro, société barcelonaise détentrice des droits de diffusion des matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 pour quatre ans à partir de la saison 2020-2021, est sorti de sa réserve à l’occasion d’une conférence de presse. Alors qu’il se retranchait dans le silence depuis un long moment, ce septuagénaire à l’air un peu intello avec sa barbe, son crâne dégarni et ses lunettes rondes a annoncé une alliance spectaculaire avec TF1.
Ce deal va lui permettre de baptiser sa nouvelle chaîne «Téléfoot», du nom de la célèbre émission dominicale de la Une. «Nous aurons d’emblée une identité forte», se félicite l’homme d’affaires catalan. Ce dernier profitera aussi de certains moyens techniques de la chaîne du groupe Bouygues pour la production d’un magazine hebdomadaire. Il disposera enfin du duo de commentateurs vedettes qui suit l’équipe de France, Grégoire Margotton et Bixente Lizarazu, 20 soirs par saison.
Même avec l’appui de TF1, le nouveau venu se lance dans une aventure risquée. Et très consommatrice en cash comme on le sait bien chez BeIn Sports, précédent titulaire des droits sur la Ligue 1: la chaîne qatarie a perdu plus de 1 milliard d’euros depuis son arrivée dans le foot français en 2012. Des déboires qui n’ont pas empêché Mediapro de faire sauter les compteurs: pour huit matchs de Ligue 1 et de Ligue 2 par journée, l’espagnol a allongé 780 millions d’euros. A ce niveau de prix jamais vu, il n’a même pas l’exclusivité puisque Canal+ conserve deux affiches clé, le samedi soir et le dimanche après-midi, tandis que BeIn garde deux matchs de L2 et que Free s’est aussi offert un petit résumé hebdomadaire.
Cumulés, les droits lâchés par les différents diffuseurs ont fait un bon de 60%! A priori une bonne nouvelle pour les clubs qui tirent la moitié de leur recette de la télévision. Mais c’est vraiment très cher payé pour Mediapro. Il faut savoir que la L1, un championnat avec seulement deux clubs vainqueurs d’une compétition européenne (l’OM en 1993 et le PSG en 1996), est très loin d’avoir l’aura du Calcio italien (29 titres européens) et de la Bundesliga allemande (18) qui touchent pourtant une manne télévisuelle du même niveau (la Premier League anglaise et la Liga espagnole, plus cotées, sont nettement mieux dotées). La mise de Jaume Roures est tellement stupéfiante qu'avant sa conférence de presse, certains dans le milieu s’inquiétaient des réelles ressources dont disposait cet homme quasi inconnu de ce côté-ci des Pyrénées.
Que sait-on au juste de ce nouvel arrivant? Passé par le trotskisme dans sa jeunesse et aujourd’hui supporter acharné de l’indépendance de la Catalogne, il est à la tête d’un poids lourd du paysage audiovisuel ibérique. Mediapro compte environ 7000 salariés actifs dans une cinquantaine de pays et affiche un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros et un excédent brut d’exploitation de 220 millions en 2019 (le résultat net n’est pas connu).
L’entreprise créée en 1994 touche un peu à tout, du cinéma (elle a produit des films de Woody Allen) à la gestion de droits en passant par des prestations techniques. «Ils sont très réputés pour la qualité de leurs retransmissions de foot», reconnaît-on volontiers chez Canal+. Les équipes de Mediapro ont ainsi travaillé dans une vingtaine de championnats, de l’Amérique latine à la Turquie en passant par la France, pour le compte de BeIn. «J’ai toujours été payé en temps et en heure», raconte, pour sa part, un journaliste sportif qui travaille pour eux depuis plusieurs années. Bref, ils sont considérés comme des pros.
Ce pedigree plutôt flatteur ne garantit pourtant en rien le succès de Téléfoot. «Il nous faut attirer 3,5 millions d’abonnés pour rentabiliser notre chaîne, nous allons y arriver, j’en suis persuadé», soutient pourtant Jaume Roures. Pour y parvenir, il faudrait donc que la moitié des 7 millions de Français qui se disent fans d’au moins un club, selon la Ligue de football professionnel (LFP), sortent leurs chéquiers. Ce qui semble quand même improbable, surtout à une époque où de nombreux Français, y compris les mordus de ballon rond, s’inquiètent pour leur pouvoir d’achat. «Cela ne peut de toute façon pas marcher, ils n’auront jamais assez de monde, tranche pour sa part Pierre Ménès, consultant de Canal+. BeIn est bien parvenu à ce niveau d’abonnement, à son sommet, en 2020, mais son offre était autrement plus complète avec le Mondial, la L1, la Champions League, les tournois de tennis ou encore la NBA.»
Pour ne rien arranger, il n’est même pas certain que le spectacle sera au rendez-vous. Explication: l’arrêt du championnat à la mi-mars a encore mis à mal les finances des clubs qui n’étaient déjà pas folichonnes puisque des «gros» comme Bordeaux, Marseille ou Monaco accumulent les pertes depuis des années. Le déficit de la Ligue 1 pourrait devenir abyssal, au-delà des 500 millions d’euros pour la saison 2019-2020.
Résultat, les équipes qui avaient déjà l’habitude de se séparer de leurs joueurs les plus «bankables» pour rééquilibrer leur compte – un quart des revenus de la L1 dépendent des transferts – risquent d’en vendre encore plus à l’étranger. «Cela m’inquiète un peu et j’espère qu’il n’y aura pas trop de départs», admet d’ailleurs Jaume Roures, bien conscient du problème. Peu de vedettes donc à attendre pour animer les débats. Sans oublier que, pour des raisons sanitaires, une bonne partie des matchs risquent de se jouer à huis clos, rendant le show encore plus tristounet. Au moins dans ce cas, certains habitués des tribunes se sentiraient-ils obligés de s’abonner pour quelques mois…
Et puis il reste une incertitude que Mediapro n’a pas entièrement levée, c’est celle de sa surface financière. D’autant plus que l’entreprise présente un niveau d’endettement élevé – 727 millions d’euros fin 2019 – vu sa taille. En tout cas, les responsables du foot italien se sont méfiés. Jaume Roures avait acheté les droits du Calcio moyennant 1 milliard d’euros par saison, pour trois ans à compter de l’été 2018. Mais, à la dernière minute, les clubs transalpins ont estimé que ses garanties bancaires n’étaient pas suffisantes.
Un certain mystère plane aussi sur l’actionnaire principal et ses motivations, le fonds chinois Orient Hontai Capital (OHC). Ce dernier a racheté 54% des parts à divers minoritaires début 2018, en lâchant la coquette somme de 900 millions d’euros. D’OHC, l’on sait juste qu’il s’agit de la filiale d’une banque d’investissement cotée à Shanghai. Son P-DG, Tony Ma, a alors précisé que cette prise de participation rentrait dans «le cadre de la nouvelle route de la soie», la stratégie de conquête de l’empire du Milieu. «Il est certain que Pékin place ses pions dans le foot européen, constate Luc Arrondel, économiste du football. Des investisseurs chinois sont aussi entrés dans des clubs comme Lyon, l’Inter de Milan ou le Manchester City. L’arrivée d’OHC dans les droits télés confirme une tendance lourde.» Mediapro serait-il un cheval de Troie?
Pour l’heure, Mediapro n’a pas conclu de deal avec Canal+, mais négocie des accords de distribution avec l’ensemble des opérateurs télécoms. Et il assure que Bouygues, le principal actionnaire de TF1, n’aura droit à aucun traitement de faveur…
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