Le président de l’UEFA, Aleksander Ceferin, ne voit pas de problème dans l’accumulation des matchs et la possible surcharge du calendrier. Selon lui, les footballeurs ne sont pas à plaindre.

Aleksander Ceferin est visiblement irritable lorsqu’on lui parle des calendriers surchargés par les décisions de l’UEFA et de la FIFA. "C’est facile de toujours attaquer l’UEFA et la FIFA, a-t-il regretté dans un entretien accordé à la Gazzetta dello Sport. Le discours est simple. Si tu joues moins, les salaires baissent."
Aujourd’hui, la plupart des meilleurs joueurs mondiaux, indispensables pour leurs clubs comme pour leurs sélections, jouent pas loin de 60 matchs dans une saison. Certains dépassent même allègrement cette barre, comme Sadio Mané et Mohamed Salah, qui ont joué respectivement 67 et 66 rencontres en 2021-22, soit en un peu moins de dix mois.
Les ouvriers dans les usines qui gagnent 1000 euros par mois
"Ceux qui devraient vraiment se plaindre, ce sont les ouvriers dans les usines qui gagnent 1000 euros par mois", a ajouté Ceferin. Peut-être pas la meilleure comparaison possible suite aux nombreuses révélations qui ont mis en cause le traitement réservé aux travailleurs étrangers au Qatar, par exemple, sur les chantiers de construction en vue de la prochaine Coupe du monde.
Les remarques de nombreux entraîneurs, parmi lesquels Jürgen Klopp et Pep Guardiola, n’y changeront donc pas grand-chose. L’UEFA et la FIFA vont continuer d’imposer de nouveaux rendez-vous aux clubs et aux sélections, donc finalement aux joueurs, obligés d’enchaîner les rencontres plus que de raison.
L'International board (IFAB), garant des lois du football, se réunit lundi à Doha (Qatar), où aura lieu la Coupe du monde 2022, pour sa 136e assemblée générale annuelle, lors de laquelle il doit notamment évaluer l'efficacité de la détection semi-automatisée du hors-jeu.

L'International board (IFAB), garant des lois du football, se réunit ce lundi à Doha (Qatar), où aura lieu la Coupe du monde 2022, pour sa 136e assemblée générale annuelle, lors de laquelle il doit notamment évaluer l'efficacité de la détection semi-automatisée du hors-jeu, un système de suivi technologique plus poussé en soutien de l'arbitrage vidéo (VAR), qui a déjà été testé en février lors du Mondial des clubs.
Toutefois, l'IFAB ne va pas décider lundi si la détection semi-automatisée du hors-jeu sera utilisée à la prochaine Coupe du monde au Qatar (21 novembre-18 décembre). D'une part, c'est l'organisateur, la FIFA, qui choisit. D'autre part, l'arbitrage vidéo est déjà utilisé en Coupe du monde depuis 2018 et il ne s'agirait que « d'un outil additionnel pour le VAR, pas d'une nouvelle règle, précise la FIFA à l'AFP. Le système du hors-jeu semi-automatique doit encore être évalué avant la prise d'une décision finale. » En 2018, l'IFAB avait donné son accord de principe pour le VAR, et c'est seulement quelques semaines plus tard que la FIFA avait décidé de l'utiliser à la Coupe du monde en Russie.
Par ailleurs, le Board devrait valider le principe durable des cinq changements par match. En octobre 2021, le gardien des lois du jeu avait laissé le choix à chaque compétition d'adopter les cinq changements ou non. Cet amendement à la loi 3 du jeu, prévoyant d'ordinaire un maximum de trois remplacements par match, avait été décidé en mai 2020 par l'IFAB et devait courir jusqu'à fin 2021 pour les compétitions de clubs et jusqu'au 31 juillet 2022 pour les rencontres internationales. La mesure a été prolongée jusqu'au 31 décembre 2022, après une « analyse globale de l'impact actuel du Covid-19 sur le football ». Toutes les compétitions n'avaient pas opté pour une augmentation du nombre de remplaçants, la Premier League étant la réfractaire la plus notable.
La règle des mains dans la surface clarifiée ?
Le Board pourrait également clarifier la règle des mains dans la surface, qui engendre souvent des incompréhensions et décisions discutables. Une discussion est aussi prévue sur les essais de changements en cas de commotions, avec la mise en place de deux remplaçants spécifiques. Mais le faible nombre d'incidences ne permet pas encore de tirer des conclusions fiables.
La FIFA détient quatre voix sur huit dans les décisions de l'IFAB, les quatre autres étant la propriété historique des Fédérations anglaise, écossaise, galloise et irlandaise.
L'UEFA a dévoilé le calendrier détaillé de la Ligue des champions, de la Ligue Europa et de la Ligue Europa Conférence pour la saison 2022-2023, marquée par l'organisation de la Coupe du monde au Qatar en novembre et en décembre.

Les dates de la saison européenne 2022-2023 ont été dévoilées par l'UEFA. Coupe du monde au Qatar à l'automne oblige (21 novembre-18 décembre), les dates de la phase de poules de la Ligue des champions, de la Ligue Europa et de la Ligue Europa Conférence sont très resserrées. Par paire de deux, les journées vont s'enchaîner d'une semaine à l'autre, entre le 6 septembre et le 3 novembre.
Le calendrier redevient plutôt habituel pour les phases à élimination directe. Malgré tout, les finales auront lieu un peu plus tard que d'ordinaire: le 10 juin à Istanbul pour la C1, le 31 mai à Budapest pour la C3, le 7 juin à Prague pour la C4.
Le Paris Saint-Germain et l'Olympique de Marseille sont directement qualifiés pour la phase de groupes de la Ligue des champions. L'AS Monaco entre au stade du troisième tour de qualification. Le Stade Rennais et le FC Nantes sont qualifés pour la phase de groupes de la Ligue Europa. L'OGC Nice est quant à lui inscrit aux barrages de la Ligue Europa Conférence.
Les dates majeures de la Ligue Europa et Ligue Europa Conférence
- Troisième tour de qualification: 4 et 11 août
- Barrages: 18 et 25 août
- Phase de groupes: 8 septembre / 15 septembre / 6 octobre / 13 octobre / 27 octobre / 3 novembre
- Barrages phase finale: 16 et 23 février
- Huitièmes de finale: 9 et 16 mars
- Quarts de finale: 13 et 20 avril
- Demi-finales: 11 et 18 mai
- Finale Ligue Europa: 31 mai
- Finale Ligue Europa Conférence: 7 juin
- Tirage troisième tour de qualification: 18 juillet
- Tirage barrages: 2 août
- Tirage des groupes: 26 août
- Tirage barrages phase finale: 7 novembre
- Tirage huitièmes de finale: 24 février
- Tirage tableau final: 17 mars
Au lendemain de l’élimination du Stade Rennais en huitième de finale de Ligue Europa Conférence face à Leicester, jeudi 17 mars, plusieurs photos ont montré l’état déplorable du vestiaire visiteur du Roazhon Park après le départ de l’équipe anglaise. Un constat qui a choqué le club breton, dont le président du conseil d’administration, Jacques Delanoë.

Le Stade Rennais était déjà sorti frustré de son huitième de finale de Ligue Europa Conférence face à Leicester, jeudi 17 mars (vainqueur 2-1 au Roazhon Park mais éliminé après sa défaite 2-0 au match aller). L’état du vestiaire visiteur après le départ des Anglais, constaté après le match, a encore ajouté de l’agacement du côté du SRFC : des déchets sur le sol, sur la table ou dans les casiers individuels.
Un manque de savoir-vivre qui a notamment « surpris et choqué » Jacques Delanoë, président du conseil d’administration du Stade Rennais, qui met en avant les bonnes relations entre les dirigeants de Rennes et Leciester sur cette double confrontation : « Cela s’est très bien passé, ils nous ont bien reçus à Leicester et on les a bien reçus à Rennes. » Mais pour le dirigeant rennais, le comportement de l’équipe entraînée par Brendan Rodgers est de nature à ternir « l’image » du club champion d’Angleterre en 2016.
« C’est indigne d’un club qui a été champion d’Angleterre, je trouve cela totalement lamentable. Je crois qu’on avait vu ça une fois à Rennes et je crois que c’était déjà un club anglais. L’image d’un club est sur le terrain mais aussi dans la manière dont on quitte un club adverse. Je peux vous dire qu’au Stade Rennais, on veille toujours à laisser un vestiaire propre. » Et Jacques Delanoë de rajouter pour conclure : « Nous avions malheureusement déjà eu par le passé l’occasion de goûter amèrement au fameux fair-play anglais, voici une fois encore la preuve que les gentlemen sont sans doute plus du côté de la Bretagne que de la Grande-Bretagne… »
Une barrière a cédé sous la pression des supporters en tribune Mordelles durant la rencontre entre le Stade Rennais et Leicester. Elle sera opérationnelle dès dimanche pour la réception de Metz.

On joue la 9e minute de jeu, jeudi 17 mars 2022 au soir, dans un Roazhon Park en effervescence, quand Benjamin Bourigeaud ouvre le score pour le Stade Rennais face à Leicester. Le kop massé dans la tribune Mordelles derrière le but anglais exulte. « Quand, il y a un but, on descend tous en bas de la tribune. Ça poussait fort. C’était un peu l’hystérie », témoigne Anthony, membre du RCK, le groupe d’Ultras rennais.
Malheureusement, jeudi, entre 10 et 15 mètres de barrières qui séparent la tribune des travées bordant la pelouse, ont cédé sous la pression des spectateurs. Les images d’une vague humaine s’effondrant sont très impressionnantes, rappelant l’accident au stade de la Licorne à Amiens qui avait fait 29 blessés. « Ça fait un peu froid dans le dos a posteriori, poursuit Anthony qui était au 4e rang. Je me suis retrouvé sur le dos, sur des gens. Rien de grave, mais je pense que ça aurait pu être pire si tout le monde était descendu. »
« Les premiers rangs sont tombés, suivis par les autres. Fort heureusement, la chute s’est produite sur une faible hauteur, seulement un mètre. Et il n’y a pas eu un mouvement de foule qui aurait pu aggraver la situation », témoigne Frédéric Guéné, le chef du dispositif, qui coordonnait les secouristes de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM) présents à chaque match, au Roahzon Park.
La barrière remplacée pour dimanche
Le match s’est d’ailleurs poursuivi normalement, avec un cordon de stadier à la place de la barrière. « L’ambiance n’a pas baissé, on est resté dans le match à chanter. Il y a juste Yoann, le kapo, qui a prévenu de ne plus descendre s’il y avait un but. »
Le bilan de cet incident rarissime s’établit à 12 blessés, dont 2 présentant des fractures à la cheville et au poignet. « Ils ont été évacués à la mi-temps. Tout est rentré dans l’ordre au bout de 45 minutes environ. Le match a pu reprendre dans des conditions normales », poursuit Frédéric Guéné, le chef du dispositif, qui coordonnait les secouristes.
« Les secours se sont rapidement organisés, avec efficacité », poursuit Frédéric Guéné. Deux médecins étaient présents en tribune, comme à chaque match. Également une équipe médicale avec le Pr Soulat, chef des urgences du CHU de Rennes et du Samu 35. « Avec l’aide des agents de sécurité du stade, on a procédé à la régulation des blessés, puis à leur transport vers l’hôpital pour les deux cas les plus sérieux. »
Une enquête a été ouverte par le parquet afin de déterminer les causes de cet accident. Elle a été confiée à la sûreté départementale.
De leur côté les services de la Ville ont procédé au remplacement de la barrière qui sera opérationnelle dès le match de dimanche. Pas de risque de fermeture de la tribune Mordelles, le kop chantera derrière son équipe..
Dans la tradition des cadeaux protocolaires que s’échangent les clubs en Coupe d’Europe, le Stade Rennais opte pour une hermine réalisée par Valérie Courtet, sculptrice basée à Montgermont.

Le Stade Rennais jouera jeudi soir son 78e match européen. L’histoire continentale du club croît et cela se répercute à plusieurs niveaux du club, y compris en termes de protocole. Érigé en tradition dans les coulisses des Coupes d’Europe, le cadeau protocolaire du SRFC sera désormais une statuette d’une hermine en grès émaillé.
« Après quatre années consécutives de compétitions européennes, d’expériences à travers l’Europe, on s’est aperçu au fur et à mesure que le dîner UEFA est un moment important », relate Jacques Delanoë, président du conseil d’administration du Stade Rennais. Idéal pour nouer des relations avec les dirigeants des autres clubs, le repas d’avant match organisé à l’hôtel de Courcy lors des rencontres à domicile est aussi l’occasion d’échanger des cadeaux entre clubs. « Jusque-là, on était resté assez classique, en offrant une assiette en argent gravée, confie Mathilde Lakhdar, responsable du protocole au SRFC depuis 2019. On en recevait régulièrement aussi. »
Par exemple, l’assiette reçue à Chelsea, en Ligue des champions, l’an dernier, trône dans une vitrine de la Galerie des Légendes, au Roazhon Park, au milieu des maillots, coupures de presse ou trophées qui ont marqué l’histoire du SRFC. « On passe un cap dans notre implication européenne et on a décidé d’offrir un cadeau un peu plus personnalisé, explique Mathilde Lakhdar. On est passé au très local, avec une artiste basée à Montgermont, Valérie Courtet, spécialiste de la sculpture animalière. Elle a des clients partout dans le monde. »
Une hermine inspirée de la devanture d’un bar rennais
L’idée trottait depuis longtemps dans la tête de Jacques Delanoë. « En tant que grand club, on devait avoir un objet emblématique à donner lors de l’échange de cadeaux. » Il explique dans quel esprit la démarche s’inscrit : « On a encore pleins de petits détails à aller corriger, mais plus on grandira, plus on essaiera de les relever, pour que le club soit au niveau de ses ambitions. »
L’hermine, animal représentatif du club et de la Bretagne, est venue naturellement. La forme de la statuette s’inspire de l’hermine présente sur la devanture du pub Fox & Friends, à Rennes. Antoine Biard, directeur de la communication du Stade Rennais : « Rennes, c’est le club des deux hermines. Le symbole est fort, avec un ancrage territorial, l’animal d’Anne de Bretagne, de la Bretagne. » La légende raconte que lors d’une partie de chasse d’Anne de Bretagne, l’hermine, acculée près d’une mare de boue, a préféré se laisser dévorer par les chiens plutôt que de se salir. La reine en a fait un de ses emblèmes. Le nom de la première œuvre remise jeudi à Leicester s’inspire de la devise de la région : « Plutôt la mort que la souillure. »
Le stade devrait être presque plein pour la réception de Leicester jeudi soir.

Jeudi soir pour la rencontre opposant le Stade Rennais à Leicester, le Roazhon Park devrait être quasiment rempli.
Ce jeudi, Rennes sera condamné à l’exploit. Après la défaite 2-0 sur la pelouse de Leicester en huitième de finale aller de la Ligue Europa Conférence, les Bretons se retrouvent dos au mur et contraint de s’imposer par au moins deux buts d’écart pour espérer se qualifier ou au moins obtenir une prolongation.
Même si les pronostics ne jouent pas en leur faveur, les hommes de Bruno Génésio pourront s’appuyer sur leur forme du moment: 4 victoires consécutives en Ligue 1 (avec 14 buts marqués) dont un cinglant 4-2 infligé à l’Olympique Lyonnais. De leur côté, les Foxes peinent à enchaîner et viennent d’être défaits par Arsenal en championnat (0-2).
Mais le SRFC pourra également s’appuyer sur son public. L’Équipe révèle en effet que déjà 25 000 places ont été vendues pour la rencontre. La capacité du Roazhon Park étant de 29 194 places, il pourrait donc être quasiment plein et se rapprocher des records d’affluence établis en 2005 (plus de 29 000 spectateurs contre Saint-Étienne, Nantes et Marseille).
A noter que les supporters anglais ont réservé 1100 des 1396 places mises à disposition dans le parcage visiteur. Aux joueurs rennais de tirer profit de l’engouement que suscite cette rencontre pour aller chercher le premier quart de finale européen de l’histoire du club.
L'entraîneur du Stade Rennais Bruno Genesio s'est dit déçu par la performance de son équipe contre Leicester, hier, en Ligue Europa Conference.

Rennes manque son rendez-vous. Ce jeudi soir, à l'occasion des huitièmes de finale aller de Ligue Europa Conference, le club breton s'est effectivement incliné sur la pelouse de Leicester, douzième de Premier League (0-2). Mais au-delà du résultat, et avant la manche retour au Roazhon Park dans une semaine, c'est par la prestation de son équipe que Bruno Genesio s'est montré déçu. Avec en travers de la gorge, notamment, le deuxième but encaissé dans les ultimes secondes de la partie.
"Il reste un match retour"
"On paie le manque de discernement encore à la fin comme à Paris, a regretté le technicien rennais en conférence de presse, en référence à la défaite dans les arrêts de jeu au Parc des Princes il y a quelques semaines. Cette fois c’est pire encore car ce n’est pas la première fois que ça nous arrive. Il y a de la colère car ce n’est pas digne d’une équipe qui veut jouer la Coupe d’Europe", a constaté Bruno Genesio.
"Ce que je regrette, c'est de ne pas apprendre de nos erreurs, a continué l'entraîneur breton. Je n'ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs sur le contenu du match. On n'a pas concédé beaucoup d'occasions. Il reste un match retour. On a montré qu'on est capable de leur marquer des buts, de leur poser des problèmes. On aura notre public", a terminé un Bruno Genesio revanchard.
Le coach des Rouge et Noir déplore l’inefficacité de son équipe dans les deux surfaces et surtout son manque d’agressivité devant le but.
Le Stade Rennais s’est incliné 2-0 à Leicester, plombant sérieusement ses chances de qualifications en quart de finale.

Bruno Genesio : « Je pense qu’on a fait beaucoup de bonnes choses dans ce match, dans la maîtrise technique, dans les situations, les occasions qu’on s’est créées. Malheureusement, dans le football, il faut être efficace dans les deux surfaces, ce qui n’a pas été le cas ce soir. Mais ce qui est encore plus regrettable, c’est d’encaisser un deuxième but dans ces conditions-là. On peut manquer d’adresse et de réussite, mais on avait la possibilité de mieux gérer la fin de match. Mais il y a deux matches pour se qualifier, on a encore toutes nos chances, mais en prenant ce deuxième but on se complique le match retour […] Ce que je regrette, c’est de ne pas apprendre de nos erreurs. Je n’ai pas grand chose à reprocher à mes joueurs sur le contenu du match, on n’a pas concédé beaucoup d’occasions. Il reste un match retour. On a montré qu’on est capable de leur marquer des buts, de leur poser des problèmes, on aura notre public. On va préparer ça dès la fin du match contre Lyon (dimanche pour le compte de la 28e journée de Ligue 1, NDLR) ».
Hamari Traoré (capitaine), au micro de RMC Sport. « Le deuxième but est terrible, il nous fait mal. On doit mieux négocier la situation. On maîtrisait la fin de match, on voulait égaliser. Maintenant, il faut rester concentré pour essayer d’aller chercher la qualification au match retour. Sur nos temps forts, on n’a pas su concrétiser nos occasions. On a été bon, plutôt cohérent. Mais ils ont été plus efficaces. On va regarder ce qui n’a pas été pour continuer à travailler et revenir plus fort. Avec ce qu’on a montré ce soir, il y a des raisons d’y croire. En tout cas, nous, on y croit. »
Benjamin Bourigeaud, au micro de Canal + Sport. « C’est un match de Coupe d’Europe, c’est différent, notamment au niveau de l’intensité, la moindre erreur se paye cash. On a plutôt fait un bon match, sérieux, rigoureux. Le 1-0 nous faisait plus de bien pour le match retour, malheureusement le deuxième fait mal à la tête. Ce n’est pas la première fois que ça nous arrive. Il va falloir qu’on apprenne, car c’est frustrant de faire des performances comme ça et de ne pas terminer le boulot. On a péché dans le dernier geste. Eux, ils ont été efficaces. Le match retour sera très important, rien n’est terminé. »
Alors qu’on commence à parler d’un « Genesio time » qui est l’exact contraire du « Stephan time », puisque ce sont six points laissés en route en Ligue 1 et peut-être une qualification en quart de finale de Coupe d’Europe, l’entraîneur de Rennes assume sa responsabilité et entend y remédier.

Ce but encaissé jeudi soir à la 93e minute de jeu par le Stade Rennais, contre Leicester, est le but de trop. C’est en effet le 6e depuis le début de la saison que les Rouge et Noir encaissent dans les arrêts de jeu (Brest, Bordeaux, Lens, Paris, Vitesse et donc Leicester). Un tweet moqueur appuie là où ça fait mal : « Il y avait le Stéphan Time, maintenant il y a le Genesio Time ».
Dans les travées du King Power Stadium, à l’issue du 8e de finale aller de Ligue Europa Conférence, le coach de Rennes déclarait d’ailleurs : « J’assume ma responsabilité. Parce que ça fait plusieurs fois qu’on encaisse ce genre de buts dus à des erreurs de débutants, et on n’arrive pas à le régler. Mais c’est aussi et surtout ma responsabilité, et je vais remédier à tout ça, avec certainement un autre comportement dans les jours qui arrivent. »
Changer de discours
Attention, la fessée est désormais interdite. Et au foot, impossible comme au rugby, d’en passer par une bonne séance de combat dans un petit périmètre, impossible de faire suer les joueurs avec une bonne grosse séance de physique avec deux grosses échéances aussi rapprochées. Impossible de sanctionner des joueurs en les laissant sur le banc. Il est trop juste en défense et ne peut se passer de ses cadres.
Le technicien devrait donc juste hausser le ton, et changer de discours.
Car, c’est sans doute à cause du discours qu’il a tenu dimanche après le match d’Angers et mercredi avant Leicester qu’il a sa part de responsabilité. Deux fois, il a répété : « Je l’ai déjà dit, je ne vais pas reprocher aux joueurs d’avoir voulu gagner le match en fin de partie au Parc. Même si ça nous a coûté un point. »
Trouver des solutions
On ne devrait donc plus entendre ce genre de discours, les joueurs non plus. « Ce sont des erreurs de gamins qu’on fait, de juniors, qu’on répète, et c’est pour ça que je dis que ma responsabilité est engagée. Parce que ce n’est pas la première fois que ça nous arrive cette saison. On a lâché beaucoup de points dans les fins de match en faisant des erreurs de débutants, et c’est que je suis le premier aussi à ne pas pouvoir corriger ça. C’est à moi de trouver des solutions et ce sera fait dans les jours qui viennent », ajoute l’entraîneur des Rouge et Noir.
Rennes a en effet perdu six points depuis le début de la saison en encaissant un but dans les arrêts de jeu et serait 2e de Ligue 1 avec un matelas de 3 points d’avance du Nice. Il est donc à souhaiter qu’il trouve rapidement la solution pour éviter des regrets, si ce n’est des désillusions.