Après deux succès à la tête du Stade Rennais, l'entraîneur franco-sénégalais s'est montré enthousiaste à l'idée d'affronter ce dimanche (20h45) un LOSC plus costaud cette saison. Malgré le statut de 12e de L1 du club breton, il estime que son équipe aborde cette rencontre avec "une grande sérénité".
Habib Beye aborde ce week-end son troisième match à la tête du Stade Rennais. Après deux succès inauguraux contre Strasbourg (1-0) puis à Saint-Étienne (2-0), le néo-entraîneur breton a qualifié "d'hyper excitant" le challenge que constitue la réception dimanche (20h45) du LOSC de Bruno Genesio, l'un de ses prédécesseurs en Ille-et-Vilaine. À cette occasion, il sera privé de son milieu gallois Jordan James, suspendu, mais aussi de sa recrue Anthony Rouault, toujours blessé à une cheville.
Après deux victoires en deux matches, comment qualifieriez-vous ces débuts rennais ?
Pour moi, le seul qualificatif qui soit important, c'est l'adhésion d'un groupe à la volonté d'un coach, d'un staff, d'un club de faire de cette équipe une équipe différente. C'est-à-dire conquérante, d'être un protagoniste dans toutes les choses que l'on met en place dans notre jeu. Bien sûr, on va parler des points mais il faut prendre un peu de distance par rapport à cette logique arithmétique, mais le seul indicateur positif, c'est le contenu de nos matches. Entre celui de Strasbourg (1-0) et celui de Saint-Étienne (2-0), on a vu une progression notable sur beaucoup d'aspects de notre jeu. On a eu des temps de maîtrise, on a différencié nos temps d'intensité avec et sans ballon. Face à l'ASSE, ç'a été très présent. Et j'ai aimé notre volonté d'aller chercher l'adversaire jusqu'à la 95e minute.
"On est sûrs de nos forces"
Après la victoire à Geoffroy-Guichard, les joueurs rennais interrogés ont souligné le changement d'ambiance dans la vie de groupe. Votre groupe revit-il ?
Forcément, parce que les victoires aident à cela. Mais l'important est ce que vous construisez au jour le jour, le lien que vous créez. Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est l'adversité qu'on est capables d'avoir à l'entraînement. Cet aspect de compétition. Il n'y a pas seulement onze joueurs dans un projet de jeu, ils sont tous impliqués. Il n'y a pas de logique de sélection sur la semaine d'entraînement. C'est moi qui la fais avant le match, mais ce sont eux qui animent l'entraînement et le lien se crée dans l'adversité en séances. Tout le temps que l'on passe ensemble crée cette cohésion. Mais je ne veux pas que ce groupe soit conditionné par l'humeur dans le résultat. Elle est liée à l'éthique de travail que l'on met au quotidien, ça ne doit pas bouger.
Que pensez-vous de l'adversité que représente Lille aujourd'hui ?
C'est une équipe qui a marqué cette campagne de Ligue des champions de son empreinte. Finir dans le top 8, c'est exceptionnel. Ils ont un effectif et un entraîneur (Bruno Genesio) de grande qualité et pour nous, c'est un challenge hyper excitant. Pour autant, on ne doit pas avoir de sentiment d'infériorité par rapport à cette équipe. Comme contre Strasbourg et Saint-Étienne, on jouera cette équipe avec la volonté de la dominer dans certains aspects, de lui poser des problèmes tout en étant conscient que c'est une équipe du Top 5 en France. C'est une hyper motivation d'aborder ce match-là, on doit le faire dans une grande sérénité parce qu'on est sûrs de nos forces."