La FIFA a autorisé le football français à expérimenter la sonorisation des arbitres pour expliquer les décisions du VAR lors des actions les plus litigieuses. Les premiers tests devraient être faits dès le printemps pour les play-offs de D1 féminine.
Lors du dernier comité exécutif de la FFF, le 15 janvier dernier, Antony Gautier, le directeur technique de l'arbitrage, a annoncé, selon nos informations, que la FIFA avait autorisé la France à expérimenter la sonorisation des arbitres. Pas dans n'importe quelles conditions, mais sur un schéma proche de celui mis en place lors de la Coupe du monde des moins de 20 ans organisée entre le 20 mai et le 11 juin derniers en Argentine. À cette occasion, un dispositif de sonorisation permettait aux arbitres de s'exprimer directement pour expliquer aux équipes et au public leurs choix après consultation du VAR.
"Les micros seraient uniquement branchés pour les actions les plus litigieuses, quand l'arbitre les revisionne"
Éric Borghini, président de la commission fédérale des arbitres
La FIFA fixe un cadre et réclame aux pays concernés des moyens techniques performants dans les stades pour la captation du son. La France doit maintenant mettre en musique cette ouverture pour les spectateurs et les téléspectateurs qu'elle n'attendait plus, puisqu'elle avait essuyé, au préalable, plusieurs refus. Selon nos sources, les premiers tests devraient avoir lieu lors des play-offs de la D1 Arkema opposant les quatre premiers de la saison régulière (les demi-finales se tiendront le 12 mai, le match pour la troisième place et la finale le vendredi 17 mai, avec des rencontres sur le terrain des clubs les mieux classés). Un comité exécutif de la FFF, prévu le 22 mars à Lyon, à la veille de France-Allemagne, match de préparation des Bleus à l'Euro, doit définir le programme.
La Ligue 1 devra peut-être attendre la saison prochaine
Éric Borghini, le président de la commission fédérale des arbitres, confirme cet accord donné à la FFF : "Oui, la FIFA a donné l'autorisation d'expérimenter cette pratique à plusieurs pays, dont la France. Les micros seraient uniquement branchés pour les actions les plus litigieuses, quand l'arbitre les revisionne. De notre côté, on est favorable à une sonorisation permanente. Mais la FIFA avance pas à pas. En plus, elle veut être complètement maîtresse de la technologie et l'expérimenter sur ses compétitions dans des conditions qu'elle détermine elle-même avant d'étendre à d'autres épreuves."
Pour la Ligue 1, il faudra peut-être attendre la saison prochaine afin de ne pas bousculer la fin de cet exercice. Mais une accélération est éventuellement possible car Vincent Labrune, le patron de la LFP, et les présidents de clubs sont assez favorables à la sonorisation. "À eux de nous dire s'ils le veulent", confie Borghini, qui pense plutôt à la saison prochaine pour des tests dans l'élite masculine. "Ils vont avoir bientôt un collège des présidents de L1 en mars. Ils vont peut-être en parler à ce moment-là. Je pense que la majorité des clubs sont d'accord, voire la totalité."