Le piston rennais Adrien Truffert, qui n'avait pas encore été décisif cette saison, a été l'un des artisans du large succès de son équipe à Bordeaux en 32e de finale de Coupe de France (4-1), en la remettant dans le bon sens.
Le Matmut Atlantique était à la fête dimanche, avec du Tino Rossi dans les enceintes, un virage sud enflammé et 19 600 spectateurs pour espérer voir Bordeaux, 4e du groupe B de N2 (avec deux matches en moins), réussir un exploit contre Rennes, puisque les Girondins en sont là. Mais les Bretons ont su retourner une situation mal embarquée, après que Sofiane Bahassa a trouvé le cadre d'une chic reprise du droit après une sortie mal négociée de Gauthier Gallon (18e), le gardien numéro deux rennais.
Sur la retenue au départ, l'équipe de Jorge Sampaoli n'a quand même pas trop douté puisque Adrien Truffert a égalisé dix minutes plus tard, de la tête, sur un centre de Lorenz Assignon (29e). On a retrouvé les deux pistons sur le troisième but rennais, une frappe de Truffert sur la barre revenue dans les pieds d'Assignon, qui n'a pas laissé filer l'occasion (75e).
Capitaine d'un jour
« Le coach demande qu'on soit très haut », soulignait Truffert, et Jorge Sampaoli a donc dû apprécier, lui qui avait désigné le gaucher capitaine en arrivant au stade, alors que Steve Mandanda était sur le banc.
Comme son club formateur, le latéral ou piston gauche a vécu une première partie de saison difficile et il finit mieux l'année. Vice-champion olympique en août, celui qui compte une sélection chez les Bleus (Danemark-France, 0-2, le 25 septembre 2022) pensait sans doute partir cet été, lui qui avait eu des sollicitations sur les mercatos précédents. Mais il est resté, sans les rendez-vous avec les Espoirs auxquels il était habitué (il a 22 ans) et avec les problèmes de Rennes.
« Ça fait partie d'une carrière, ça sert à grandir et je vais m'en servir pour être encore plus fort, assurait-il. On n'est pas là où on voudrait être, mais sur la fin de l'année, il y a un peu de mieux. Il faut faire beaucoup mieux, notamment à l'extérieur, cependant il y a des choses mises en place de bon augure pour la suite. »
Le 12e de L1 a marqué deux autres buts par Jordan James (59e), servi par Azor Matusiwa et Arnaud Kalimuendo (79e), par Jota, avec une animation plus fluide après la pause. Mais le match contre Nice (le 3 janvier, en L1) dira davantage si Rennes est en progrès.