La consommation de compétitions sportives sur des sites de streaming illégaux est en hausse, selon un bilan de l'Arcom publié mardi.
Poussé par les compétitions sportives, le "streaming" illégal en direct est en légère hausse en 2023, notamment via la diffusion de liens sur les réseaux sociaux, selon un bilan publié mardi par l'Arcom. Entre 2021 et 2023, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) note une baisse de 26 % de la fréquentation des directs illégaux, mais observe une légère hausse en 2023 "qui correspond quasi exclusivement à des retransmissions de compétitions sportives en direct."
Le gendarme des médias et du numérique explique cette hausse par l'utilisation de "réseaux privés virtuels (VPN) à des fins illicites" et le développement des services IPTV qui permettent de regarder chaînes payantes à un prix réduit. Il précise que plus d'un internaute sur deux (57 %) ayant des pratiques illicites utilise un VPN et appelle les acteurs du secteur à renforcer leurs mesures de blocage des diffusions illicites.
8,5 millions de Français consommaient du contenu illégal en 2023
Ces deux dernières années, 3 370 noms de domaine liés à des diffusions non autorisées de compétitions sportives ont ainsi été bloqués par la justice ou à la suite d'une notification de l'Arcom.
En janvier 2023, l'Arcom avait annoncé un accord visant à lutter contre les retransmissions pirates de compétitions sportives avec les quatre grands fournisseurs d'accès internet en France et les titulaires de droits sportifs.
Globalement, l'institution observe une diminution du streaming et du téléchargement illégal des biens sportifs et culturels (notamment les films et les séries) de 27 % entre 2021 et 2023, indiquant qu'environ 8,5 millions d'internautes consommaient toujours du contenu illégal l'an dernier, contre 11,7 millions en 2021.