L’étude de faisabilité commandée par le Stade Rennais démontre qu’il est possible de construire un stade de 40 000 places sur le site des anciennes usines de la Barre-Thomas en cours de réaffectation.
Début octobre, Ouest-France révélait que le Stade Rennais avait commandé une étude de faisabilité pour la construction d’un nouveau stade sur le site de l’ancienne usine Barre-Thomas, route de Lorient, côté extérieur de la rocade. "On est en train de la peaufiner. C’est complexe. On a quelques éléments, mais il faut qu’on les affine, explique Olivier Cloarec, le président du club. Avec le championnat, on est sur deux temporalités complètement différentes parce qu’un projet de stade, c’est un investissement structurel pour 100 ans."
Les premiers résultats, et pas des moindres, démontrent que le projet d’un stade de 40 000 places est réaliste et faisable sur le site concerné. "Il y a la possibilité de mettre un stade. Mais après, il y a tout ce qui va autour : les parkings, les accès, les abords. Il faut qu’on ait plus d’éléments de ce côté-là pour pouvoir ensuite discuter avec la Mairie derrière. Parce qu’encore une fois, l’idée, c’est évidemment de travailler avec eux."
Une nécéssité
Pour le moment, les discussions n’ont pas démarré avec les élus. "On attend d’avoir plus d’éléments."
Reste que le club est plus que jamais déterminé à mener à bien ce projet, même s’il est aussi engagé sur l’extension du centre d’entraînement de la Piverdière. ?C’est la volonté de l’actionnaire François Pinault, dont la fortune permet d’envisager un projet 100 % privé à l’instar de l’OL Stadium. "L’actionnaire est attaché au club pour encore de nombreuses années. Donc on se projette avec des choses positives."
Mais un stade plus grand est surtout vu comme une nécessité pour le club qui, malgré ses soucis sportifs du moment, a la ferme ambition de continuer de se développer. Or aujourd’hui, il est à l’étroit au Roazhon Park, quels que soient son charme, sa configuration à l’anglaise et l’attachement des supporters.
Au-delà de 2030
"Avec 29 000 spectateurs, la capacité du stade est trop restreinte aujourd’hui. En France, on est onzième en termes de capacité en comptant la Ligue 2 (avec Bordeaux et Saint-Étienne). On est aussi dans une région où la démographie augmente, où à chaque fois qu’il y a des milliers d’habitants en plus en Bretagne et en Ille-et-Vilaine, il y a forcément des passionnés de foot dedans" , ajoute le président du SRFC.
Tous les éléments semblent donc réunis pour que le projet avance. Dans le contexte de prise de conscience environnementale, cet ancien site industriel en cours de dépollution est aussi un atout car la construction d’une nouvelle enceinte n’implique pas la bétonisation d’une zone sensible.
En revanche, difficile d’avancer une échéance pour le moment. "Ce sera au-delà de 2030, notamment parce qu’il y a une modification de PLU à faire", précise Olivier Cloarec. Mais avant cela, le club va continuer à avancer sur la faisabilité, en ayant déjà un œil sur ce qui se fait ailleurs. "La prochaine étape est de discuter avec la Mairie" , insiste le président des Rouge et Noir.