Selon une enquête de L'Equipe, une trentaine de joueurs, anciens joueurs et entraîneurs envisagent de saisir la justice. Ils accusent l'UNFP de les avoir mal conseillés sur des placements qui devaient être garantis et qui se sont avérés désastreux.
Aux commandes de l'Union syndicale des footballeurs professionnels (UNFP) depuis 1969 et encore réélu en décembre dernier, Philippe Piat (81 ans) est aujourd’hui dans la tourmente. Dans une longue enquête en trois volets dévoilée samedi, L’Equipe révèle dans un premier temps que l’ancien attaquant de Strasbourg pourrait être placé dans une situation de conflits d'intérêts en raison de ses liens avec Alain Guerrini, le patron en France du groupe Panini, qui rapporte aujourd'hui près d'un million d'euros par an à l'UNFP avec ses célèbres albums, grâce à l'exploitation des droits à l'image collectifs des joueurs.
L'UNFP a déposé une main courante
Cette manne financière a été contestée en justice par certains footballeurs, actifs et retraités. Le tribunal a rejeté la quasi-totalité de ces actions en justice, en raison de la prescription, mais pas celle par exemple de Jérémy Doku. L’avocat de l'international belge du Stade Rennais explique que son client n'a jamais adhéré syndicat, qu’il n’a pas donné son accord pour une cession totale et sans contrepartie de ses droits à l'image collectifs, et qu’il n’a pas été rémunéré pour l’exploitation de son image dans les albums Panini.