Metehan Güçlü s'est confié à RMC Sport. L'attaquant formé au PSG est notamment revenu sur ses deux ans et demi compliqués à Rennes et en prêt où une blessure l'a empêché de donner le meilleur de lui-même. C'est désormais du passé pour le buteur de 23 ans.
Les supporters du Paris Saint-Germain ont peut-être encore le souvenir de lui le 17 avril 2019 à Nantes. En 16 minutes, Metehan Güçlü y a inscrit son premier but avec les professionnels et son premier avec le PSG, son club formateur, qu’il quittera quelques semaines plus tard pour rejoindre Rennes.
La suite de l’histoire est moins joyeuse. Dès son premier entraînement, le Franco-turc se blesse à l’ischio-jambier. Une rupture du tendon qui a nécessité une intervention médicale. Avant d’être mal soigné. Pendant deux ans et demi, l’attaquant de 23 ans n’a jamais pu exprimer son potentiel à Rennes et à Valenciennes où il a été prêté en 2020-2021.
Metehan, quelle est votre situation aujourd’hui?
J’ai encore un an de contrat avec Rennes et je viens de terminer un prêt de 6 mois au FC Emmen, en deuxième division hollandaise. On a terminé champion et le club remontre en Eredivisie. Sur les six mois de prêt, j’ai joué neuf matches, j’ai marqué deux fois. C’était un retour à la compétition en pleine forme pour moi après deux ans et demi sans pouvoir jouer à 100%.
Expliquez-nous ce qu’il s’est passé...
Après ma blessure, lors de mon premier entraînement à Rennes, je me suis fait opérer. Quand je suis revenu, on était en plein Covid, donc on n’avait plus de match à jouer. On a décidé ensuite de partir en prêt à Valenciennes. Et là, dès le début, je sens que quelque chose ne va pas dans mon corps. Je le dis au club et au staff médical, qui vérifie, mais me dit que mon ischio va bien et qu’il était possible que j’ai des difficultés mentales à passer cette blessure. Mais je savais qu’il y avait un truc qui n’allait pas.
Vous avez joué quand même?
Bien sûr. A partir du moment où le club te dit que tu es en état de jouer. J’ai fait 12 matches, je n’ai pas marqué, je n’avais même pas d’occasion. Puis en fin de saison, avec mon entourage, on décide quand même de vérifier mon ischio. Je suis parti à Amsterdam pour faire des examens dans une clinique spécialisée.
La première réaction des médecins a été de dire : « Comment on a pu te laisser jouer comme ça ? » J’avais 40% de déficit musculaire par rapport à l'autre ischio. On a passé six mois à reconstruire le muscle, sans jouer. Avant donc, de partir aux Pays-Bas pour retrouver la compétition.
"On va discuter avec Rennes. Il y a des intérêts déjà" Comment vous sentez-vous aujourd’hui?
Enfin bien ! J’ai retrouvé mes capacités, mon jeu, ma vitesse… Je n’ai plus de douleurs et petit à petit j’ai pu rejouer de plus en plus avec Emmen.
En voulez-vous à quelqu’un d’avoir perdu autant de temps?
J'en veux un peu aux personnes qui m’ont fait croire que tout allait bien alors que non. Aux personnes compétentes qui m’ont donné un mauvais avis, un mauvais diagnostic. Mais j'en veux surtout beaucoup à moi. J’aurais dû aller consulter un deuxième spécialiste plus tôt. Surtout que je sentais que ça n’allait pas.
Comment voyez-vous la suite?
On va discuter avec Rennes. Il y a des intérêts déjà. Pourquoi ne pas continuer avec Emmen, aussi, en première division. Mon agent est en train de gérer tout ça. Il y a des intérêts aux Pays-Bas mais aussi en Turquie. On va réfléchir pour aller dans un projet ou je peux avoir du temps de jeu. Je suis à Amsterdam en ce moment pour faire une présaison personnalisée.