Alors que les Bordelais vont tenter d'assurer leur maintien en Champagne, le meneur de jeu a complètement disparu de la circulation
De Reims à Reims. Entre ces deux confrontations face aux Champenois en Ligue 1 pour les Girondins de Bordeaux, 151 jours. Soit tout pile cinq mois. C’est aussi le temps depuis le dernier geste décisif de Hatem Ben Arfa avec les Marine et Blanc. Une passe pour Ui-jo Hwang, le 23 décembre dernier. Cela fait long, très long, trop long pour un joueur de sa trempe. Aujourd’hui au moment pour les Bordelais de se rendre au stade Auguste Delaune pour assurer leur maintien lors de la 38e de L1, il paraît très loin le temps où l’on parlait même de "Ben Arfa dépendance" en Gironde fin 2020 (deux buts et quatre passes décisives en sept matchs).
On se demande même ces derniers jours si l’on reverra un jour l’attaquant français sous le maillot des Girondins. En effet, il a complètement disparu de la circulation. En quelques mois, il est passé du statut de privilégié et chouchou de Jean-Louis Gasset à celui de bouc émissaire voire de pestiféré auprès de certains joueurs et membres du staff au Haillan. "C’est triste, très triste", avoue à 20 Minutes l’un de ses proches qui ne souhaite pas plus s’étaler sur la situation du joueur et du club. Aujourd’hui, le pari Ben Arfa semble bien être un échec…
La vidéo, une grossière maladresse
Cette saison est en réalité un résumé condensé de la carrière de l’ancien lyonnais. Un départ canon avec de belles promesses avant des remous autour de sa personne pour finir par tomber dans l’oubli. Un gâchis ! Pourtant, et même s’il avait été prévenu par ses proches du danger de miser sur Hatem Ben Arfa, Jean-Louis Gasset a fait des pieds et des mains en début de saison pour attirer à Bordeaux ce "génie du football", comme il le qualifie. Le joueur y a cru aussi de son côté : "Dès que j’ai vu que l’entraîneur était Jean-Louis Gasset, ça m’a donné envie de venir. En tant qu’homme, je l’ai connu en équipe de France (2010-2012) où j’ai senti une bonne énergie. Ça reste un entraîneur avec beaucoup de valeurs. J’aime beaucoup sa philosophie", disait-il lors de son arrivée en octobre dernier. Olivier Létang, qui connaît très bien les deux hommes, parlait même d’un "beau mariage".
Les premières semaines donneront raison à l’actuel président du Losc. En jambes, impliqué, collectif, Hatem Ben Arfa devient très vite l'un des hommes forts des Girondins et offre par exemple deux victoires importantes à son équipe à Rennes et contre Brest. "Ces six points font du bien aujourd’hui aux Girondins, hein ?", taquine son entourage.
Mais en réalité dans le vestiaire, c’est déjà compliqué. Compliqué notamment à cause d’une incroyable maladresse de Jean-Louis Gasset. Elle a lieu avant même l’arrivée de l’attaquant en Gironde. Un beau matin, "JLG" décide de convoquer ses attaquants dans une salle du centre d’entraînement pour leur passer une vidéo… De quoi ? Des plus belles actions de Ben Arfa ! Sur le coup, il pense bien faire. Il souhaite préparer l’arrivée du joueur pour qu’il soit accueilli du mieux possible et surtout faire passer un message en substance : montrer aux autres qu’un joueur exceptionnel va rejoindre l’équipe et qu’il va falloir jouer pour lui. Jean-Louis Gasset assumera d’ailleurs publiquement ce choix. Problème, la séquence est extrêmement mal vécue par ses attaquants, certains en tombent de leur chaise et l’un d’entre eux se lève même au bout de quelques secondes pour lui dire là aussi en substance : "C’est quoi ça coach ? On n’a pas besoin de ça, on le connaît tous Ben Arfa !" L’incompréhension est totale sur le moment. Certains se sentent complètement dévalorisés et d’autres comprennent tout de suite que la concurrence sera biaisée.
Gasset, la trahison
Cette mise sur un piédestal ne passera jamais auprès d’un groupe peut-être fracturé mais sain. La rupture totale arrive au mois de février après le match contre Marseille où Ben Arfa fait preuve d’égoïsme sur le terrain, en jouant presque tout seul lors de la deuxième mi-temps face à un adversaire réduit à neuf. Ce soir-là, les joueurs sont à peine rentrés au vestiaire que Laurent Koscielny s’en prend à son partenaire avec véhémence. Le capitaine des Girondins lui balance un ballon dessus avant de l’insulter. L’attaquant ne réagit pas sur le moment, il encaisse. Il en a vu d’autres. En revanche, il ne pardonnera jamais ce qu’il se passera les jours suivant. C’est-à-dire absolument rien !
"Personne n’a pris la parole pour remettre de l’ordre. Pas un mot de Gasset ou Roche pour le défendre alors que c’est parti trop loin. On peut se disputer, s’engueuler, mais il doit toujours y avoir un minimum de respect", rappelle un proche du groupe pro. Hatem Ben Arfa va vivre cela comme une véritable trahison de la part de "JLG". "Quand il sent qu’il n’a plus la confiance de son entraîneur, il se renferme et c’est fini. Cela a souvent été le cas dans sa carrière", confiait il y a quelques semaines une connaissant du joueur à France 3 Aquitaine. C’est exactement ce qu’il va se passer. Laurent Koscielny, lui, en remet une couche quelques jours plus tard et appelle ses dirigeants à "faire le ménage" dans le vestiaire. Sur le moment, certains pensent qu’il s’adresse aux joueurs en fin de contrat mais en réalité, le défenseur international vise deux joueurs : Hatem Ben Arfa et Toma Basic avec qui il a eu aussi plusieurs accrochages.
Une blessure diplomatique ?
D’ailleurs depuis, et ce n’est peut-être qu’un hasard, l’attaquant n’a été que deux fois titulaire en 11 matchs. Il traîne sa peine sur le terrain et ne semble plus du tout impliqué à l’image de son entrée en jeu contre Rennes. Au point d’en arriver aujourd’hui à la blessure diplomatique ? C’est en tout cas ce qu’il se dit autour du club. Le joueur affirme ressentir des petites douleurs mais le staff ne trouve trace d’aucune blessure. "Il fait du vélo" commente-t-on simplement au Haillan. Du côté de l’entourage du joueur, on ne confirme pas cette thèse. En revanche, "Hatem [Ben Arfa] n’est clairement pas les bonnes dispositions psychologiques" pour jouer. Alors sera-t-il à Reims ? Et surtout sera-t-il là encore la saison prochaine ?
Le joueur a une deuxième année en option dans son contrat. A l’instant T, difficile de l’imaginer poursuivre l’aventure bordelaise. Mais l’attaquant n’aurait pas encore pris sa décision car il attend le maintien officiel du club et surtout de savoir si les Girondins seront rapidement rachetés. L’un des potentiels repreneurs l’a d’ailleurs sondé ces derniers jours. Et selon les informations de 20 Minutes, quatre clubs français et européens se tiennent prêts à dégainer pour l’attirer dans leurs filets.




Montpellier a trouvé le successeur de Michel Der Zakarian. Comme annoncé sur Twitter par Mohamed Toubache-Ter, proche du club montpelliérain, Laurent Batlles, sous contrat à Troyes jusqu’en 2023, devrait succéder à l’entraîneur franco-arménien sur le banc du MHSC.
Nouvelle étape dans l’après-carrière de John Utaka. L’ancien attaquant du Nigéria va en effet prendre les commandes de l’équipe féminine de Montpellier en binôme avec Baptiste Merle. Ce duo est nommé après la fin de l’aventure de Frédéric Mendy, en accord avec la direction du club. Les deux seront aussi épaulés par l’expertise de Jean-Louis Saez, le directeur sportif de la section.
Bordeaux est tombé face à Strasbourg dimanche au Matmut Atlantique, et pour cette rencontre importante, le coach girondin n’avait pas retenu Jimmy Briand. Un choix qui n’est pas du tout sportif, car si l’expérimenté attaquant n’était pas dans le groupe bordelais, c’est parce que le tribunal administratif de Paris a rendu un jugement la semaine passée qui a annulé l’homologation du contrat de Jimmy Briand. Ce lundi, Sud-Ouest dévoile cet incroyable scénario qui remonte au transfert du joueur de Guingamp à Bordeaux au mercato 2018. A l’époque, l’attaquant de 35 ans avait été libéré par le club breton afin qu’il rejoigne le club de l’Impact Montréal. Mais le deal ne s’était pas fait, et finalement Jimmy Briand avait signé, libre, aux Girondins de Bordeaux. La LFP ayant validé cette opération, l’En-Avant Guingamp a décidé de mener la bataille sur le plan administratif.
Révélation à Rennes à ses débuts d’entraîneur ! Julien Stéphan a gagné une coupe de France en battant le PSG. De plus, il a permis à Rennes de jouer pour la première fois de son histoire en Ligue des Champions.
Retour à l’envoyeur pour Stéphane Mbia. Expatrié en Chine, le milieu de terrain camerounais retourne à Wuhan Zall FC, le club qu’il avait quitté le 24 janvier 2020 pour rejoindre le Shanghai Greenland Shenhua. L’ancien Marseillais a signé un contrat d’une durée d’une année.
Le joueur de 34 ans, passé également par Rennes, Séville, Trabzonspor et Toulouse, avait quitté Wuhan, foyer de la pandémie de coronavirus, avant que la situation sanitaire n’y empire.
Wahbi Khazri est l’homme fort du moment chez les Verts de Saint-Étienne. Ce dimanche, le buteur tunisien a réalisé une performance XXL face aux Girondins de Bordeaux. Auteur du premier triplé de sa carrière, il a largement participé à la victoire des siens (4-1) et retrouve une efficacité offensive au meilleur des moments pour Claude Puel et les siens. "Wahbi Khazri a fait les efforts ces dernières semaines et a su se rendre indispensable", a déclaré l’entraîneur après la rencontre.
"Si je ne dois citer qu’un seul souvenir marquant au Stade Rennais, c’est la victoire en Gambardella en 2003. Ce n’est pas un souvenir du monde pro mais je garde en mémoire une génération exceptionnelle.
Raymond Keruzoré a porté les couleurs du Stade Rennais, avec qui il a remporté la Coupe de France en 1971, du Stade Lavallois, de l’En Avant Guingamp et de l’équipe nationale avant d’embrasser une carrière d’entraîneur. Son parcours est emblématique d’une certaine idée du football tourné vers l’offensive. À Carhaix (Finistère), sa statue succédera à celles de personnages du panthéon breton comme Bernard Hinault, les sœurs Goadec, Anatole Le Braz.


