Depuis le début de saison, le Stade Rennais est l’équipe qui a obtenu le moins de matches nuls en Ligue 1 (deux), à égalité avec Le Havre. Une curiosité statistique que veut entretenir son entraîneur Habib Beye.
Deux matches nuls en 23 journées de Ligue 1, c’est le bilan du Stade Rennais depuis le début de saison. Seul Le Havre a terminé aussi peu de matches avec un point, très loin des neuf matches nuls de Nantes ou des huit de Lille.
Rennes a partagé les points contre Lens au Roazhon Park le 21 septembre, puis à Brest le 19 octobre, les deux fois sous Julien Stéphan et sur le même score (1-1). Depuis Brest, 15 matches ont suivi sans aucun score de parité, et même 17 si l’on ajoute les deux de Coupe de France à Bordeaux et Troyes.
On doit être protagoniste
Comme Jorge Sampaoli avant lui, Habib Beye n’a donc pour l’instant connu que la victoire ou la défaite depuis son arrivée sur le banc rennais : « Je ne peux pas vous expliquer ce qui s’est passé avant, et je ne le ferai jamais par respect, commentait-il vendredi en conférence de presse. J’ai entendu plusieurs fois dans ma vie de joueur et ma jeune carrière d’entraîneur : « On commence avec un point et s’il faut, on garde ce point. » Je ne conçois pas le football dans une logique de démarrer et de finir avec un point. Je le conçois comme une opportunité d’aller chercher plus et de me satisfaire, par moments, dans le scénario du match, du point qui va nous être offert. Vous êtes mené 1-0 et vous marquez à la 90’, vous allez toujours dire que c’est un bon point. Par contre, l’effet inverse n’est pas bon. »
L’entraîneur a ainsi développé son approche mentale des entraînements pour conditionner ses joueurs : « Cette semaine, on a vécu un jeu réduit et travaillé sur cette logique de frustration et de dire : « Quel est l’objectif ? Maintenir notre avance ou considérer que match nul dans un jeu réduit, c’est une satisfaction ? » L’entraîneur que je suis considère que soit vous maintenez votre avance, soit vous perdez. Un match nul dans un jeu réduit de fin d’entraînement n’apporte rien à personne. Ce que l’on cultive au Stade Rennais et que l’on cultivera jusqu’à la fin, c’est de décider que l’on doit être protagoniste de nos matches avec la volonté de gagner. Le scénario de fin, on aura tout le temps de l’expliquer. »
Les deux saisons pleines de Bruno Genesio au Stade Rennais (2021-2022 et 2022-2023) avaient déjà été pauvres en matches nuls avec six en 2021-2022 (plus faible total en Ligue 1) et cinq en 2022-2023 (deuxième plus faible total après le PSG).