Valentin Rongier en rouge et noir? Un excellent choix, une provocation, ou juste un transfert mal inspiré?
À l’annonce de cette potentielle arrivée de l’ex-capitaine nantais, le Roazhon Celtic Kop, groupe ultra rennais, s’est fendu d’un communiqué sur les réseaux sociaux. Dans cette affaire, ce n’est pas seulement le joueur qui prend une cartouche, mais bien toute la direction du Stade rennais.
Le SRFC n’a encore rien officialisé sur son site Internet, mais une simple fuite et le mal serait fait. Pire : l’ex-canari ne viendrait pas seul. Quentin Merlin, né à Nantes et latéral gauche prometteur, serait inclus dans le deal avec l’OM. Une recrue au nom magique, certes, mais pour les supporters rennais, ce mercato ressemble surtout à un mauvais tour.
Valentin Rongier, c’est un symbole. Capitaine du FC Nantes, figure identitaire, le joueur est l’auteur de déclarations assassines dans le passé. "Je ne signerai jamais à Rennes", avait-il lancé dans les médias. Aujourd’hui, cette promesse tenue ressortie des limbes de l’histoire vole en éclats. Et pour le Roazhon Celtic Kop, ça ne passe pas.
Dans leur communiqué, les ultras parlent d’affront?, d’hypocrisie?, d’un footballeur sans légitimité pour porter le maillot rouge et noir. Bref, une ligne rouge — et noire — serait en train d’être franchie par le président. "Nous ne l’accepterons pas", prévient le Kop. "Valentin Rongier n’a, à nos yeux, aucune légitimité pour revêtir nos couleurs."
L’an dernier, Ludovic Blas avait quitté Nantes pour Rennes, dans une opération déjà explosive côté canari. Il y a quelque temps, c’est Matthis Abline, formé à Rennes, qui avait effectué le chemin inverse. Et voilà que maintenant, Rennes irait chercher Valentin Rongier, figure historique de la Beaujoire, en y ajoutant Merlin, au nom tout droit sorti de Brocéliande. Mais ici, la magie ne prend pas.
D’ores et déjà, une image (sans doute réalisée par l’IA) circule sur les réseaux sociaux : Rongier dans la tunique rouge et noire. Le Puma, le col noir, le blason sur le cœur, tout semble lui aller. Mais au-delà du look, le transfert reste piquant : comment un joueur qui a juré fidélité au rival peut-il devenir le visage d’un projet censé incarner des valeurs??
Le Roazhon Celtic critique surtout sur la direction. Celle qui prône "l’identité rouge et noire" à grand renfort de communication… et qui aujourd’hui s’apprête à signer l’exact opposé. Valentin Rongier et Quentin Merlin sont peut-être de bonnes pioches sportivement. Mais en tribunes, cela ne passerait pas. Car un maillot, aussi beau soit-il, ne suffit pas à habiller une âme. Décidément, les mercatos sont difficiles du côté de la route de Lorient…