Défaillances individuelles, menace lisible et système discutable : Rennes a été dominé dans tous les secteurs de jeu, samedi soir, par l'OL (1-4).
Deux à sauver. Ludovic Blas et Kader Meïté, entrés à la pause. Le premier a apporté qualité technique et fluidité dans le jeu, le second a marqué pour la deuxième fois en huit jours après un cadeau de Thiago Almada (50e). Mais pour le reste...
S'il ne faut pas oublier dans l'analyse le contenu proposé par Lyon, lancé vers le sprint final à renfort de joueurs talentueux, la copie rennaise a tout de même été particulièrement émolliente et creuse samedi soir à Décines (1-4). Loin des progrès aperçus depuis la prise de fonction de Habib Beye, début février.
"On a manqué à peu près de tout"
Habib Beye, entraîneur de Rennes
Sanctionnés en étant sortis dès la pause, Arnaud Kalimuendo et Mousa al-Tamari sont passés à côté de leur match, en étant facilement contrôlés, mais ils ne sont pas les seuls à avoir déçu. Positionné piston droit, Lorenz Assignon a raté à peu près tout ce qu'il a entrepris. Seko Fofana n'apporte toujours pas la densité et l'impact qui faisaient sa force à Lens, et Brice Samba, international (3 sélections), avait peut-être le droit d'être un peu plus déterminant sur les deuxième (25e) et troisième (39e) buts encaissés. Plus que les défaillances individuelles, c'est aussi le système de jeu proposé par les Rouge et Noir qui a paru les perturber.
0,6
Rennes n'a pris que 0,6 point par match contre des équipes actuellement dans la première partie de classement depuis la première d'Habib Beye sur le banc en février (1 victoire, 4 défaites). Mais il en a pris 2,6 contre des équipes de deuxième moitié de tableau sur la période (6 victoires, 1 défaite).
Avec trois centraux et trois milieux axiaux bien défensifs, on peut s'attendre à mieux quadriller le terrain ou récupérer plus de ballons. Or, il n'en a rien été. Non l'équipe bretonne n'a pas été plus imperméable, mais elle a en plus été ouverte aux courants d'air et a manqué de liant entre son milieu et son attaque, jusqu'à l'entrée de Blas, donc. Faut-il changer de formule ? "Ce n'est pas lié au système, déplorait Beye. Il y a des attitudes en termes d'intensité défensive qui ne sont pas acceptables. On a toujours été un ou deux mètres en retard. Il n'y a pas de débat sur la défaite, elle est méritée, elle aurait pu être plus importante. On a manqué de tout dans ce match-là."
Avec ce résultat, le club breton est presque assuré de ne pas finir dans la première partie de tableau pour la seconde année d'affilée. Vu ce qu'il a montré samedi, il ne mérite pas mieux.