La famille Pinault, qui ambitionnait un nouveau stade de 45 000 places, semble se tourner vers un possible agrandissement à 43 000 places du Roazhon Park, étudié par la ville, projet encore très embryonnaire.
Nouveau stade, agrandissement du Roazhon Park ? D'une capacité de 29 778 places, ce dernier est souvent plein ou très bien rempli depuis quelques saisons, et l'actionnaire du club - la famille Pinault - songeait voilà encore quelques mois à ériger un tout nouveau stade de 45 000 places à proximité de l'actuel, sur une friche industrielle, qu'elle financerait entièrement.
François Pinault avait avancé le nom de Jean Nouvel comme architecte de ce projet, il était confiant et cela ressemblait à une aubaine. Mais la municipalité rennaise (PS) est restée distante de ce projet, faisant notamment remarquer qu'elle avait investi des dizaines de millions d'euros pour rénover et agrandir l'ex-stade de la Route-de-Lorient, en 2004.
Pas d'avancées avant les municipales a priori
Le pion avancé par la famille Pinault l'a quand même poussée à l'étude d'un éventuel agrandissement du Roazhon Park. Rendue l'été dernier, elle portait sur 13 000 places de plus côté Vilaine pour des travaux estimés à plus de 110 millions d'euros. Récemment, dans Ouest-France, le président du CA du club breton, Alban Gréget, s'est dit finalement favorable à un agrandissement, dès lors que le concept de nouveau stade ne fait pas consensus avec la municipalité, peut-être réticente à voir un grand équipement appartenir à un acteur privé, quand bien même il s'agit de François Pinault, du cru. Cela signifierait aussi une jauge réduite le temps des travaux.
Élu municipal du groupe d'opposition « Révéler Rennes » (LREM et alliés), Henri-Noël Ruiz voit la situation comme « une occasion gâchée, car un grand stade ultramoderne est vecteur de développement et permettrait de libérer potentiellement du foncier important pour le logement (à la place du Roazhon Park) ». « Les échanges se poursuivent avec le club, dans le cadre des relations partenariales confiantes », indique la ville, qui attend tout de même une démarche concrète du club pour discuter perspectives. Avec un point central et sensible, le financement, car 110 M€ pour les finances publiques, c'est très lourd et, à Rennes, on ne voit pas vraiment les choses bouger avant les prochaines élections (2026), qui pourraient être encore favorables à la gauche.