Depuis près de deux ans, Étienne Didot vit à Santiago (Chili), au pays de sa femme. L’ancien milieu de terrain breton sillonne le continent sud-américain pour le Losc et sera supporter des Bleus pour l’amical France - Chili à l’Orange Vélodrome (Marseille), ce mardi 26 mars (21 h) .
Le week-end dernier, Étienne Didot (40 ans) était en Argentine. À Buenos-Aires, l’ancien Rennais et Guingampais, notamment, a supervisé plusieurs rencontres pour le compte du Losc, dont il est superviseur depuis un an, sur tout le continent sud-américain. Peu avant, il avait assisté à l’Estadio Nationale de Chile à Universidad Chile - O’Higgins, un match de haut de tableau du championnat chilien ; « et avant j’avais passé une semaine en Uruguay », développe-t-il.
Mais le Paimpolais, qui vit depuis mi-2022 au Chili, le pays de Maria Paz - son épouse et ancienne candidate de l’émission La Nouvelle Star -, fera tout pour être rentré chez lui ce mardi soir. Et pour pouvoir assister à France - Chili depuis Santiago, où la famille réside et où leurs trois filles (13 ans et 10 ans pour les jumelles) fréquentent l’école française. « Quand je regarde un match comme supporter, j’ai envie de partager, d’être avec des amis. Si je peux faire un bon barbecue et mettre la télé, ce sera parfait. »
Il sera supporter des Bleus, mais il portera un regard attentif sur le défenseur chilien Gabriel Suazo (26 ans), qu’il a mis en rapport avec le Toulouse FC, dont il a porté le maillot durant huit saisons (2008-2016). « C’est un des seuls joueurs à être du niveau de ceux d’avant (génération dorée du Chili). Il est très intelligent et très bon techniquement », analyse-t-il.
S’il a porté 226 fois le maillot des Violets en 460 matches de Ligue 1, c’est désormais pour le club nordiste qu’il est superviseur exclusif depuis un an. Il y a retrouvé trois anciens du Stade Rennais, son club formateur : Olivier Létang (président), Sylvain Armand (coordinateur sportif) et Jérémie Colson (responsable du recrutement).
Petit à petit, on a décidé de venir vivre ici
Étienne Didot leur a conseillé le jeune Argentin Ignacio Miramon (20 ans et deux entrées en jeu en Ligue 1 cette saison) : « Quand un jeune arrive, il lui faut toujours une période d’adaptation. Mon rôle, c’est de superviser l’ensemble du continent, on est continuellement en relation. Ensuite, je vais vérifier sur place, c’est un travail d’équipe. »
Après une ultime saison au sein de l’élite sous le maillot d’En Avant Guingamp, le milieu de terrain avait pris sa retraite en 2019. « Je suis resté trois ans en France mais j’allais régulièrement au Chili pour préparer la suite. Et c’est petit à petit qu’on a décidé de venir vivre ici en famille. »
Et son après carrière de footballeur s’est dessiné progressivement. Consultant apprécié sur la chaîne L’Équipe (« quand je rentre en France, j’en profite pour faire quelques émissions parce que cela s’était bien passé et qu’on a gardé une forte relation »), il a d’abord multiplié les allers-retours avec l’Amérique du Sud afin de voir les équipes, d’établir des contacts. Une période où il collaborait pour différents clubs.
« Cela faisait quinze ans que je venais ici en vacances avec ma femme et les enfants, et je me suis vite fait accepter. Et quand on a eu la chance d’être professionnel, avec la carrière que j’ai faite, les portes s’ouvrent plus facilement, surtout quand vous travaillez pour un gros club français, explique l’ancien milieu de terrain. Cela fait gagner du temps et vous accorde un crédit et de la confiance. Et quand tu viens de France, c’est plus facile pour établir des contacts. »
Et à l’approche de la date de la rencontre de préparation entre la France et le Chili, le Paimpolais est sollicité : « Les amis commencent à m’en parler de plus en plus. Jouer contre la France, ça fait peur à tout le monde, ils redoutent une volée. C’est la pire période pour le football chilien depuis longtemps (lire par ailleurs) » Son pronostic ? « Sans prendre de risque, la France devrait s’imposer facilement. »
De quoi apprécier encore un peu plus les grillades.