Battu pour la quatrième fois consécutive en 2025 lors du derby contre Brest (1-2), samedi 18 janvier, le Stade Rennais est plus que jamais à la lisière de la zone rouge, avant d’aller jouer à Monaco, le 25 janvier. Il y a forcément le feu à la maison rouge et noir. En attendant des solutions de mercato, on ne voit pas comment le coach Jorge Sampaoli ne pourrait pas faire enfin bouger les lignes.
Le Stade Rennais a perdu contre un Brest moyen un derby qui aurait dû se terminer au moins en match nul, si le niveau de réussite et d’efficacité avait été juste comparable entre les deux équipes.
Voilà pour le constat froid autour d’un SRFC malade, co-barragiste avec Nantes et Saint-Etienne (mais devant à la différence de buts), qui n’a plus que cinq points d’avance sur la lanterne rouge. Pas battu pour la 4e fois consécutive en 2025 sans raison, n’en déplaise à Jorge Sampaoli.
Il faudra faire plus que ça, sur la longueur d’un match, pour apercevoir la lumière. Et c’est au coach argentin, autour duquel la pression monte aussi, de déverrouiller des portes maintenues fermées jusqu’ici. On parle de plan de jeu, de choix de joueurs, même si les solutions ne sont pas légion en l’état.
S’attaquer au problème de la défense
Les problèmes sont partout. Mais ils commencent derrière, à partir de ce trio défensif qui ne marche pas, surtout côté Ostigard et Hateboer, incapables de défendre autrement qu’avec le jeu face à eux.
Samba, qui a déjà encaissé cinq buts en trois matches, dont deux où il est impliqué directement par une mauvaise relance au pied (un comble), doit être sacrément dépaysé, lui qui était protégé à Lens par l’une des meilleures arrière-gardes de l’élite…
Changer de système, passer du 3-4-3 à un 4-3-3 ? Cela ne semble pas pour tout de suite, si l’on se fie encore au discours de l’Argentin après Brest. « L’équipe jouait à quatre avant qu’on n’arrive et ne gagnait pas de match, s’est défendu Sampaoli. Si on joue à cinq, c’est aussi parce que nos deux latéraux sont très attirés par l’avant. Si on n’avait pas ce troisième défenseur, on aurait des problèmes à faire face aux transitions adverses… »
Sampaoli, ce chantre du « contrôle », en a horreur. Sauf que les réduire à néant, c’est impossible, surtout avec une maîtrise technique et un impact aussi nébuleux plus haut sur le terrain. De fait, Rennes joue à cinq derrière et se fait punir en transition… « On pourrait jouer à quatre, on l’a fait un moment dans ce match (à la fin), mais avec nos trois défenseurs, l’un d’entre eux peut apporter à l’attaque. Cela a été le cas par moments avec Hateboer, Wooh et Truffert… Pour moi, ce n’est pas un problème de schéma, mais d’erreurs individuelles ponctuelles qui se répètent à tous les matches. »
Un milieu à trois avec Fofana, évidemment
Si le mercato amène ce défenseur costaud, meilleur relanceur, que Rennes attend, Sampaoli deviendra probablement moins têtu. En attendant, Assignon sera suspendu, samedi 25 janvier (17 h 15), à Monaco, Hateboer pourrait le suppléer en piston droit si le 3-4-3 est maintenu. Ce qui forcera déjà le coach à changer des noms dans son axe défensif.
Truffert axial gauche, comme en fin de match contre Brest, avec Wooh recentré ? Relancer Faye, tenter Ait Boudlal, qui fait bonne impression en interne ? Santamaria aurait pu être une bonne option, mais il a été écarté et est en instance de départ vers Nice.
À cinq ou à quatre derrière, installer un milieu à trois avec Fofana, Matusiwa et James (en attendant une autre recrue dans ce secteur) semble déjà évident. Devant, un renfort est aussi attendu, pour venir secourir Kalimuendo et Blas, les solutions préférentielles. Quel chantier…