L’ancien préparateur physique de la Berrichonne, Romaric Boch, vient de prendre ses nouvelles fonctions au Stade Rennais. Un rêve éveillé pour le Corrézien de 40 ans.
Il y a des stages qui vous marquent à vie. Quand, en 2010, Romaric Boch débarque à la Berrichonne de Châteauroux et tant que stagiaire dans le domaine de la préparation physique, il croise le chemin d’un certain Julien Stéphan. Ce dernier est également passé par Châteauroux en début de carrière à l’époque où il œuvrait, avec David Le Frapper et Dominique Bougras, au centre de formation castelroussin (de 2008 à 2010). Leur collaboration n’aura duré que six mois à l’époque, suffisant pour que chacun apprécie le fonctionnement de l’autre.
Avec Julien Stéphan à la Berrichonne
Près de quinze ans plus tard, les deux ex-Berrichons, qui sont restés en contact occasionnel depuis, vont réellement travailler ensemble. Et pas n’importe où, puisqu’il s’agit tout simplement du Stade Rennais « un des plus grands clubs français », s’enthousiasme Romaric Boch : « Je rêvais d’intégrer un jour un club de Ligue 1, j’ai été exaucé à Lorient. Aujourd’hui, j’arrive dans un club du top 5, c’est au-delà de mes rêves ! »
Encore sous contrat pendant trois ans chez les Merlus où il avait notamment en charge la réathlétisation des blessés, Romaric Boch se sentait pourtant dans son élément à Lorient : « Mais quand Julien (Stéphan) m’a téléphoné pour me proposer le poste, je n’ai pas hésité longtemps, le Stade Rennais, ça ne se refuse pas. »
Rennes représente « un excellent compromis entre un club familial et le très-très haut niveau. Il y a des joueurs avec un énorme CV, vous imaginez Steeve Mandanda, Benjamin Bourigeaud, Martin Terrier, pour ne citer qu’eux… Lorient, c’était très bien, mais on visait le milieu de tableau, le Stade Rennais, c’est un club qui veut jouer l’Europe. Qui veut la retrouver dès la saison prochaine. »
L’authenticité et l’honnêteté
Le poste en question a de quoi faire saliver : « C’est une organisation différente de Lorient. Je suis le seul préparateur physique sur le terrain. Il y a un aussi un responsable de la performance, Thomas Choinard, qui oriente le travail, à moi d’adapter concrètement ses demandes. On débriefe ensuite les séances. » Pour la préparation physique, les conditions de travail sont « géniales. Le matériel high-tech est le tout dernier cri, il y a tout ce qu’on peut espérer trouver. Et encore, un centre tout neuf est en construction à la Piverdière ».
Arrivé depuis jeudi matin seulement, jour de la reprise de l’entraînement, Romaric Boch apprend à connaître son nouvel environnement. Sans se prendre pour ce qu’il n’est pas : « C’est mon éducation et je n’y dérogerai pas. Pour moi, l’essentiel, quel que soit l’endroit, est de rester soi-même. Comme je l’ai toujours fait, je vais m’appuyer sur deux valeurs fondamentales à mes yeux, l’authenticité et l’honnêteté. » À Lorient comme à Rennes, ces qualités permettent de bien s’adapter.
Berrichonne : Ça fait mal au coeur
Viré de la Berrichonne de façon bien peu élégante un 1er janvier 2021, Romaric Boch n’en reste pas moins « très attaché au club de l’Indre ». Il a assisté « avec tristesse à l’éviction d’Olivier Saragaglia, un ami » avec lequel « je suis évidemment toujours en lien. Tout comme avec Nicolas Usaï, Jérémy Sopalski. J’ai aussi bien aimé le match contre Clermont, le dernier de Pascal Gastien ». Romaric Boch déplore comme beaucoup la rétrogradation de l’équipe en National 2 par la DNCG : « Ça fait mal au cœur, il y a pourtant un truc à faire à Châteauroux, j’en ai toujours été persuadé. »