Propulsé ce mercredi 29 mai par la famille Pinault à la tête du conseil d’administration du Stade Rennais, Alban Gréget est le bras droit de François-Henri Pinault au sein de la holding Artémis, propriétaire du club de foot breton. Il cultive la plus grande discrétion, mais a accepté de détailler à Ouest-France quels vont être son rôle et les missions confiées par l’actionnaire.
Dans les couloirs de la Piverdière ou du Roazhon Park, ce n’est pas un inconnu. Alban Gréget, 47 ans, directeur général adjoint de la holding Artémis qui possède le Stade Rennais, est comme le bras droit de François-Henri Pinault. Il a l’oreille du fils, mais aussi du père. C’est un homme de l’ombre, qui préfère écouter avant de parler, aussi carré qu’exigeant, main de fer dans un gant de velours selon ses collaborateurs.
Le nouveau président du conseil d’administration, dont il fait partie depuis 2018, connaît surtout sur le bout des doigts tous les dossiers internes (jusqu’au projet de nouveau stade) et les rouages du club, y compris le secteur sportif, qui s’apprête à voir débarquer Frédéric Massara comme nouveau patron. Il ne rate pas un match du SRFC, tout du moins à la télé. En novembre dernier, lors de la conférence de presse de présentation de Julien Stéphan sans Florian Maurice, il avait accompagné le président Olivier Cloarec. Discret, mais jamais bien loin…
Comment envisagez-vous le rôle de président du conseil d’administration ?
C’est une fonction non exécutive exercée aux côtés d’Olivier Cloarec (directeur général et président exécutif). Depuis 2018, j’ai suivi de près, avec passion, l’évolution du club et de ses résultats sportifs, et je travaille déjà activement avec la direction générale. Je serai désormais amené à venir davantage à Rennes (il réside à Paris). Je prends la suite de Jacques Delanoë, que je remercie pour son engagement total pour le SRFC et pour la qualité de nos relations. J’en profite pour saluer également le travail remarquable de l’ensemble des équipes sous la direction d’Olivier Cloarec. Louis Roger-Boutbien et Pierre Tronson, petits-fils de François Pinault, ont aussi été nommés au sein du conseil (Cloarec l’intègre également). Cela illustre l’engagement durable de la famille Pinault comme actionnaire du club.
Concrètement, quelles vont être vos responsabilités et implications dans les dossiers de gestion du club ?
Compte tenu de mes fonctions opérationnelles chez Artémis, ma mission va consister, au-delà de l’animation des travaux du conseil d’administration, à assurer le lien avec les actionnaires pour définir la stratégie du club, ses orientations budgétaires, ses recrutements de cadres clés, et veiller à leur mise en œuvre. Je suis également impliqué dans la gestion des projets de long terme, comme la rénovation complète du centre de formation et d’entraînement de la Piverdière, qui dotera le club d’infrastructures plus performantes d’un point de vue sportif et environnemental. J e participerai aussi aux projets sociétaux portés par le club, et ils sont nombreux !
Quelle "feuille de route" l’actionnaire vous a-t-il dressé, à l’heure où le club se réorganise et doit digérer une saison sportive très difficile ?
Avant tout de faire en sorte que les matchs des Rouge et Noir procurent des émotions à tous les supporters du club, en Bretagne et ailleurs… Il est important de maintenir cet engouement, de poursuivre notre progression sur tous les terrains. Les résultats de la saison dernière ont été en deçà des attentes, mais les six dernières campagnes européennes constituent un socle puissant pour continuer à viser haut. Julien Stephan, que nous avons prolongé pour deux saisons, porte une ambition sportive de premier plan pour notre équipe pro. Nous allons continuer à investir également dans le centre de formation, classé premier par la FFF l’année dernière, et dirigé par Denis Arnaud. Il reste un axe majeur du Stade Rennais pour l’avenir.