Pour 20Minutes, l’entraîneur des gardiens du Shakhtar Donetsk, Curro Galan, est longuement revenu sur la préparation de son équipe à la séance de tirs aux buts ayant donné la victoire aux Ukrainiens.
C’est un mauvais souvenir qui va longtemps hanter les supporters du Stade rennais. Il y a bientôt deux semaines, le jeudi 23 février au bout de la nuit, le Stade rennais perdait aux tirs aux buts son barrage pour les huitièmes de finale de Ligue Europa. Une élimination douloureuse, suivie d’un débat houleux s’étant étalé sur plusieurs jours concernant la séance des tirs aux buts, qualifiée de "loterie" par Bruno Genesio, qui a ensuite précisé son propos.
La polémique a notamment grandi suite à la publication par le Shakhtar Donetsk d’une photo de la bouteille d’eau du gardien Anatoliï Trubin, où l’on pouvait y lire les zones préférentielles des tireurs rennais, induisant donc que la séance avait été travaillée. Interrogé par 20Minutes pour un article détaillé sur le sujet, l’entraîneur des gardiens du Shakhtar Donetsk, Curro Galan, a expliqué avoir préparé cette bouteille durant les prolongations. Auparavant, l’Espagnol avait après 3h de visionnage de penaltys concernant les joueurs rennais, travaillé avec ses joueurs deux jours avant le match retour, à Varsovie, et diffusé avant la rencontre dans le vestiaire un montage de 6 minutes pour décrire les arrêts de Steve Mandanda sur ces séances.
Il n’y a pas de surprise
"Analyser leur façon de tirer les penaltys offre plus de possibilités de gagner, et notre qualification à Rennes, ce n’est pas de la chance." confie Curro Galan, qui détaille par exemple comment il a analysé la façon de tirer de Jérémy Doku et Birger Meling, deux des malheureux tireurs.
"Sur cinq tentatives dans les sélections de jeunes de la Belgique, Doku avait frappé à quatre reprises sur le côté droit du gardien. Pareil pour Meling qui en avait tiré plusieurs de ce côté aussi en Norvège." Même chose pour Lesley Ugochukwu, ultime tireur du SRFC. "Comme Ugochukwu n’avait encore jamais tiré de penalty dans sa jeune carrière, on avait décidé avec Anatoliï qu’il fallait partir sur un tir à droite, pied fermé, car c’est l’option la plus souvent choisie par les joueurs inexpérimentés dans cet exercice."
Des explications qui devraient une nouvelle fois animer le débat public autour de l’importance de la préparation des tirs aux buts en France, sujet principal de ce début de semaine. Curro Galan résume lui, "Le jour J, Anatoliï a fait exactement les trois mêmes arrêts contre Doku, Meling et Ugochukwu que contre moi (deux jours auparavant, ndlr), il n’y a pas de surprise."