L’enseigne de pizzeria Del Arte a lancé dans treize de ses deux cents restaurants un système d’abonnement pour fidéliser ses clients. D’autres franchises y réfléchissent également face à une baisse de fréquentation due, entre autres, au télétravail.
La restauration à la mode Netflix ? L’enseigne française Pizza Del Arte vient de lancer un système d’abonnement pour manger dans ses restaurants. Vous payez 35 € par mois (30 € le premier mois) et vous pouvez déjeuner ou dîner une fois par jour dans un restaurant du groupe, pendant six mois, détaille BFMTV.
Cet abonnement, valable pour une seule personne, donne accès à un seul plat parmi une sélection de cinq pizzas et de deux plats de pâtes à consommer sur place. Boissons et café sont en sus.
Retrouver la clientèle du midi
L’offre, lancée en octobre, est disponible dans treize des deux cents restaurants de l’enseigne du groupe Le Duff à Boulogne-Billancourt, Colmar, Lyon, Metz, Rennes et Toulouse. Elle vise avant tout les salariés qui ont déserté les restaurants depuis la pandémie de coronavirus et l’essor du télétravail.
Del Arte n’est pas la première à tenter ce genre d’expérience. Aux États-Unis, Taco Bell propose à ses clients un taco par jour pour 10 dollars par mois. En France, l’enseigne britannique Prêt-à-Manger a lancé il y a quelques semaines l’abonnement Café Pret qui donne accès moyennant 25 € par mois (12,50 € le premier) à cinq boissons par jour.
Pas forcément rentable pour l’enseigne
Interrogé par BFMTV, Bernard Boutboul, spécialiste de la restauration chez Gira Conseils, avoue douter de la viabilité de ce modèle économique. "Je ne vois pas comment ça peut être rentable chez Del Arte. Si j’y vais 2,5 fois par semaine en moyenne, l’enseigne est perdante."
L’offre Del Arte concerne en effet des plats à 8 €. À raison de 2,5 fois par semaine, cela représente un coût de 80 € par mois pour seulement 35 € payés. Le succès repose donc sur les extras hors forfait : boisson, dessert, café… "C’est un concept qui est plus adapté à la restauration à emporter qu’au service à table", estime Bernard Boutboul.