Avec un seul point en trois matchs, le Stade Rennais est mal en point en Ligue des champions. Mais à l’heure de retrouver Chelsea ce mardi, les raisons d’être optimiste ne manquent pas.1 Mathématiquement, rien n’est joué
Un point sur neuf possibles, c’est maigre pour le Stade Rennais qui a enchaîné un nul et deux défaites lors de ses trois premiers matchs de Ligue des champions. Trop peu pour espérer figurer dans les deux premiers à l’issue de la phase de groupes ? Il est encore trop tôt pour le dire.
Mathématiquement, "rien n’est fait, même si Chelsea et Séville ont pris une bonne option (7 points chacun). Il reste trois matchs et toute la phase retour à faire", explique Romain Danzé, ancien joueur emblématique et aujourd’hui responsable des relations publiques du club.
Le match de ce mardi face à Chelsea au Roazhon Park ressemble d’ailleurs, déjà, à une petite finale. En cas de victoire, les Rouge et Noir reviendraient à trois points des Londoniens. Une défaite, conjuguée à une victoire de Séville face à Krasnodar, condamneraient les deux clubs.
2 Une phase retour plus clémente
Dans son histoire récente, Rennes a déjà réalisé des exploits au Roazhon Park face à des grosses cylindrées. Le 8e de finale de Ligue Europa face à Arsenal en 2019 (3-1) en témoigne. Cela tombe bien, la formation de Julien Stephan reçoit les deux cadors du groupe, Chelsea ce mardi à huis clos et Séville le 8 décembre.
"Malheureusement, on n’aura pas notre public, qui est une partie importante de nos résultats à domicile, concède Danzé. Mais quand vous êtes dans votre stade, dans votre vestiaire, sur votre terrain, vous avez plus de repères, de certitudes et de confiance".
3 Chelsea a montré la voie
Dépassée à Séville (défaite 1-0), la formation de Julien Stephan a su élever, nettement, le curseur à Chelsea. Si la défaite est nette (3-0), Rennes a été plombé par les deux penalties concédés par Dalbert et à l’exclusion de ce dernier avant la mi-temps. "Je les ai trouvés très décomplexés, plutôt à l’aise. On a eu la possession une partie du match en étant très agressif au pressing et en récupérant le ballon assez haut".
Tous les ingrédients pour bien figurer en Ligue des champions. Tous, sauf l’efficacité, l’un des points noirs du club breton lors de ses trois premiers matchs.
4 Camavinga et Maouassa sont de retour
Voilà deux (très) bonnes nouvelles. Victime d’une béquille, Eduardo Camavinga a manqué les déplacements à Séville puis Chelsea. Pas convoqué en équipe de France, il en a profité pour se requinquer. "Ça m’a permis de souffler et de revenir en forme", a expliqué le milieu de terrain des Bleus mercredi dernier. De retour vendredi contre Bordeaux, il devrait, par ses percussions et sa justesse technique, faire un bien fou au Stade Rennais.
Quant au latéral gauche Maouassa, blessé depuis fin septembre à la cheville, il a également, comme Mbaye Niang, fait son retour lors des séances collectives. Trop juste pour la réception de Bordeaux, Maouassa a cruellement manqué dans un secteur où Dalbert n’a apporté aucune garantie.
Hormis Rugani, Rennes est d’ailleurs quasiment au complet. "On joue dix matchs en un mois, c’est une cadence infernale, observe Romain Danzé. Il faudra une rotation entre les joueurs et l’entraîneur pourra, avec un effectif presqu’au complet, faire des choix".
5 La Ligue Europa toujours à portée
On l’a dit, si Rennes perd face à Chelsea, la messe sera sans doute dite pour les 8es de finale de la Ligue des champions. Mais sera toujours en lice pour la qualification en 16e de finale de la Ligue Europa. "Notre finale ne sera pas contre Chelsea", précise d’ailleurs Romain Danzé.
Sous-entendu, si Chelsea et Séville ne jouent pas dans la même cour que les Rennais, Krasnodar est à sa portée. La "finale" aura donc lieu le 2 décembre lors de la 5e journée, avec le déplacement en Russie. S’il était repêché en Ligue Europa, le Stade Rennais aurait réussi sa campagne européenne.