Le New York Times épingle la Fédération française de football dans une longue enquête parue ce mercredi. Le quotidien américain parle d'une ambiance de travail toxique et évoque tour à tour une enquête pour harcèlement moral, une plainte pour agression sexuelle et d'autres faits répréhensibles s'ils venaient à être vérifiés.
"Célébrée pour ses succès sur le terrain, la Fédération française de football a engagé un consultant pour traiter les plaintes visant plusieurs de ses cadres. Il est notamment question d'intimidations, de mauvaise conduite et de sexisme." C'est par ces termes que le New York Times présente l'enquête que deux de ses journalistes ont réalisé en France au sujet de la FFF. Dans un long format, le quotidien considère que la réussite sportive actuelle masque les disfonctionnements internes de l'organisation. Le "NYT" évoque tour à tour des accusations de comportements inappropriés de la part de cadres de la fédération à l'égard des femmes, des accusations d'intimidation à l'encontre de la directrice générale Florence Hardouin et plus généralement une ambiance de travail supposément toxique. Toujours selon le quotidien, les choses auraient pris une telle tournure que Noël Le Graët n'aurait eu d'autre choix que de faire appel à un consultant externe pour tenter d'échapper à une potentielle crise. Le président de l'instance aurait également envoyé un mail à l'ensemble des salariés de la FFF leur indiquant qu'il avait été mis au courant de certains "dysfonctionnements et de relations tendues" et qu'il ne souhaitait pas que cette situation s'éternise.
Le Graët accusé de fermer les yeux
Au cœur de son enquête, le New York Times indique qu'une demi-douzaine d'employés actuels lui aurait décrit un environnement de travail où un langage inapproprié, le harcèlement moral et le stress étaient monnaie courante. Pis, des salariés de la FFF seraient un soir entrés dans la chambre d'hôtel de l'une de leur collège sans son autorisation. Au sujet du président de la fédération, le "NYT" indique en substance que ce dernier n'aurait réagi qu'un an après avoir reçu des plaintes au sujet des prétendues méthodes de Florence Hardouin, directrice générale, et qu'il aurait préféré faire appel à un consultant chargé de gérer ce type de crise plutôt que d'envisager de prendre des mesures disciplinaires. Interrogé, Le Graët a indiqué au quotidien américain que les allégations qui lui étaient soumises étaient "absurdes et fausses".